Suite de notre article « Aidons le Gouvernement à soutenir le sport français…mais avec des idées ! »
Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français nous à également répondu et confirme que l’approche doit être que « le sport finance le sport« . Ainsi, il propose, ce qui est une nouveauté, d’augmenter le % de la redevance sur les paris sportifs : « un prélèvement de 5% sur tous les paris sportifs et les droits TV (a l’image de l’actuelle « taxe Buffet »). Les sommes ainsi collectées ne seraient pas plafonnées, contrairement à aujourd’hui. Un tel dispositif aurait ainsi rapporté 376 millions d’euros en 2018″.
Le Député de la Loire Régis Juanico, Vice-président du groupe d’études sur le sport à l’Assemblée nationale, propose une mesure relative au sport-santé qui pourrait avoir un impact également sur le modèle économique des clubs sportifs : « rembourser en partie la prescription du sport sur ordonnance par la Sécurité sociale pour les pathologies chroniques. »
Arnaud Saurois, Maître de conférences associé en management Sport à l’Université de Poitiers propose une « banque solidaire du sport : offrons aux associations sportives bénéficiant de ressources (comme aux particuliers) les moyens de contribuer solidairement au développement de la pratique sportive, avec la mise en place d’un livret et de produits bancaires solidaires abondant un fonds de développement du sport français. Plutôt qu’à travers les impôts, les acteurs sportifs s’auto-organisent pour créer les conditions de leur futur développement (solidarité interdisciplinaire au service du développement global de la pratique sportive). Le sport et les sportifs financent le sport et les associations sportives ! »
Thierry Pedros, Consultant en stratégie et en marketing, envisage des mesures fiscales comme d’autres experts dans la 1° partie de notre article : « on pourrait déduire du revenu taxable des ménages les dépenses liées au sport dans le cadre d’une activité licenciée (financement fonctionnement clubs, licences des fédé, équipement du sportif – avec un plafond en fonction des sports). Ainsi, ce sont les pratiquants qui payent pour leur activité sportive et moins directement l’état par ses subventions.
Mais également, il serait possible de déduire du revenu taxable des entreprises les investissements en sponsorship dans les clubs et les fédérations. Ainsi, ce sont les entreprises qui financent le sport au côté des ménages. »
Damien Lahaye, qui nous a écrit suite à la publication de la partie 1, et qui est chargé de développement au sein de l’association Cercle Paul Bert (12 500 adhérents / 2nd club omnisports français) & Chef de projet de Rennes sur roulettes, événement de glisse urbaine propose de « reverser au sport français les primes de match des sportifs français appelés en sélection nationale. Etre rémunéré pour porter le maillot de l’équipe de France me choque quelque peu. » »
Augmenter le taux de prélèvement sur les paris sportifs tuerait le marché officiel. Et finalement, rapporterait bien moins au sport.