Un jour aux Jeux avec Florence Masnada

Publié le 31 janvier 2024 à 10h00 dans Un jour aux Jeux

Pour cette nouvelle série d’articles, nous avons demandé à différentes personnalités du sport (journalistes, athlètes, dirigeants de fédération, anciens ministres, membres de cabinet ministériel, professionnels du sport…) de nous partager une anecdote, une histoire, une émotion qu’ils ont vécue à l’occasion d’une édition des Jeux Olympiques ou des Jeux Paralympiques à laquelle ils ont participé. Ainsi, jusqu’aux Jeux, nous vous en dévoilerons un chaque mercredi matin. Nous poursuivons avec Florence Masnada, qui a remporté deux médailles de bronze aux Jeux olympiques d’hiver (ski), à Albertville en 1992 dans l’épreuve du combiné, puis à Nagano en 1998 en descente. Elle remporte également une médaille de bronze aux Championnats du monde de Vail en 1999 dans l’épreuve du combiné.

Le dernier plat de Nagano

« Quand j’arrive à Nagano, je sais que ce sont mes derniers Jeux Olympiques, les 3emes et je suis déterminée à profiter de ces moments exceptionnels. Depuis 3 saisons, j’ai décidé de participer plus sérieusement aux épreuves de vitesse (descente et super G), sans délaisser toutefois les épreuves techniques, mais surtout avec plus d’ambition.

J’ai aussi pris conscience de mes lacunes sur les parties de glisse, les plats et je décide de travailler mentalement sur ces secteurs qui me coutent régulièrement des podiums. Lors de mes visualisations, je me voyais en tant qu’actrice de ma descente sur les parties techniques mais, dès que j’arrivais sur les plats, je devenais spectatrice. Au niveau des sensations aussi, on peut dire que j’attendais la fin des plats sans plaisir en étant totalement passive. Il a donc fallu effectuer un gros travail de visualisation pour « rester » dans mon corps de skieuse et également rechercher des sensations de glisse, de plaisir, de précision de la position de recherche de vitesse sur ces parties où j’étais clairement mauvaise.

J’ai ainsi commencé à apprécier ces moments de glisse sur ces portions dites faciles. Assez rapidement les résultats sont venus conforter ma démarche et je réalise 2 podiums lors des dernières courses de descente avant Nagano, à Are et Cortina.

La piste de descente des JO se terminait par un long plat de 20 secondes… quelques années auparavant j’aurais sans doute perdu de nombreux centièmes de secondes sur ce dernier secteur, en « subissant » ce plat. Je suis persuadée que grâce à mon travail de visualisation, d’autocritique, ma remise en question j’ai finalement réussi à glisser et à gagner cette belle médaille de bronze dans la discipline reine, la descente ! « 

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