Le Comité International Olympique (CIO) a annoncé qu’il allait réduire de 50 % ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans le cadre de son engagement à lutter contre le changement climatique.
L’annonce a été faite par le président du CIO, Thomas Bach, lors de l’Assemblée générale de l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ACNO), laquelle se déroule actuellement en Grèce. Elle intervient avant le Sommet des Nations Unies sur le climat (COP26) qui se tiendra fin octobre à Glasgow, en Grande-Bretagne.
Avec cette décision, le CIO relève son ambition par rapport à un engagement précédent qui fixait une réduction de 45 % sur la même période, conformément à l’Accord de Paris sur le changement climatique.
Ainsi que l’a confié le président du CIO, Thomas Bach : « La crise climatique est certainement le plus grand défi auquel l’humanité est confrontée. Elle est présente dans tous les domaines de notre vie, y compris le sport bien sûr, qui est un élément important de la société. En réduisant davantage nos émissions de carbone, nous renforçons notre rôle dans la réalisation de l’Accord de Paris, nous suivons les dernières données scientifiques en date relatives au changement climatique et nous contribuons mieux aux efforts mondiaux. Nous invitons instamment toutes les autres organisations sportives à suivre cet exemple. »
Afin de parvenir à une réduction de 50 % de ses émissions d’ici 2030, le CIO s’est fixé un objectif intermédiaire : une diminution de 30 % d’ici 2024. Son plan d’action pour tenir cet engagement va maintenant être actualisé avec des efforts accrus pour réduire les émissions dans les domaines des déplacements, de l’utilisation de l’énergie et des achats.
S’aligner sur les dernières avancées scientifiques en date
L’annonce du CIO fait suite à la publication du sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), principal organisme international chargé d’évaluer le changement climatique. Publié en août 2021, le rapport constate que le changement climatique d’origine humaine s’accélère à un rythme sans précédent.
Le sport est de plus en plus touché, tant en hiver qu’en été. La neige et les températures incertaines ont un impact sur la pratique des sports d’hiver, tandis que la chaleur croissante de l’été menace la santé des athlètes, des organisateurs d’événements et des supporteurs.
En 2018, en collaboration avec ONU Changements climatiques, le CIO a contribué à l’élaboration de l’accord-cadre des Nations Unies « Le sport au service de l’action climatique » – qui vise à encourager l’action en faveur du climat au sein de la communauté sportive mondiale – et a joué un rôle de premier plan dans sa mise en œuvre. Plus de 270 organisations sportives du monde entier y ont adhéré jusqu’à présent, y compris le CIO.
Sur la base des dernières données en date figurant dans le rapport du GIEC, tous les signataires de l’accord-cadre devront réduire leurs émissions de 50 % d’ici 2030, et ce afin de contribuer à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5˚C.
Un engagement en faveur du climat
Déjà neutre en carbone, le CIO a pour ambition d’afficher un bilan carbone négatif d’ici 2024.
Pour y parvenir, l’institution olympique entend :
- réduire ses émissions directes et indirectes de 50 % d’ici 2030, dans les trois champs d’application définis par le Protocole sur les émissions de gaz à effet de serre, conformément à l’Accord de Paris ;
- compenser plus de 100 % de ses émissions résiduelles, principalement par le biais du projet de forêt olympique ; et
- utiliser son influence pour encourager le Mouvement olympique dans son ensemble, ainsi que ses fournisseurs et d’autres parties prenantes, à prendre des mesures contre le changement climatique et à rendre le monde du sport plus durable.
Des Jeux Olympiques à contribution positive pour le climat
En mars 2020, le CIO a décidé que toutes les éditions des Jeux devraient être à contribution positive pour le climat. À partir de 2030, chaque comité d’organisation des Jeux Olympiques (COJO) sera tenu par contrat de :
- limiter autant que possible et compenser ses émissions de carbone directes et indirectes ; et
- mettre en place des solutions durables avec zéro émission de carbone pour les Jeux Olympiques et au-delà.
Pour toutes les prochaines éditions des Jeux, la neutralité carbone a été promise. Paris 2024 a pour objectif de devenir la première édition à contribution positive pour le climat, soit avant même l’échéance de 2030.
- Tous les sites de compétition des Jeux de Beijing 2022 entendent utiliser 100 % d’énergie renouvelable pour leur alimentation. Des systèmes de réfrigération naturels et à faibles émissions de CO2 seront utilisés sur la plupart des sites de Beijing 2022 accueillant des sports de glace – une première en Chine et aux Jeux Olympiques d’hiver pour ce type de technologie à faible impact sur le climat.
- Avec 95 % de sites existants ou temporaires, parmi d’autres mesures visant à éviter et à réduire les émissions de carbone, l’empreinte carbone de Paris 2024 devrait être deux fois moins importante que celle des précédents Jeux Olympiques d’été. Paris 2024 compensera également plus de 100 % de ses émissions résiduelles et utilisera son influence pour développer des projets de compensation carbone à long terme, devenant ainsi la première édition des Jeux Olympiques et Paralympiques du monde à apporter une contribution positive au climat.
- LA28 a pour sa part adopté une approche radicale axée sur la réutilisation ; en d’autres termes, le comité d’organisation aura recours au fleuron des installations sportives de Los Angeles et il ne construira aucun nouveau site permanent. Désireux d’établir une nouvelle norme pour les événements de grande ampleur diffusés en direct, LA28 s’est engagé à intégrer dans tous ses plans des mesures efficaces en termes de durabilité.
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