Isabelle Jouin :  » Les élections au CNOSF doivent nous rassembler, pas nous diviser »

Publié le 29 mars 2021 à 14h19 dans Gouvernance du sport

Nous poursuivons notre série d’interview des nouveaux présidents de fédération, pour connaitre leurs impressions et leurs premières mesures. Découvrir un nouveau poste, un nouvel environnement, de nouvelles responsabilités, notamment dans cette période, n’est pas simple. Nous les remercions de s’être ainsi livrés avec franchise afin que nous puisions mieux comprendre leurs premiers mois de présidence et leur vision de l’avenir du mouvement sportif français. 

Après, Philippe Bana, (FF de handball), Yohan Penel, (FF badminton), Gilles Erb (FF de tennis de table), Cédric Gosse, (FF de triathlon), Pascal Grizot (FF golf) et Boris Darlet (FF de roller & skateboard), nous donnons la parole à Isabelle Jouin, présidente de la FF hockey sur gazon.

Cela fait 2 mois et demi que vous êtes devenue présidente de la fédération française de hockey sur gazon. Quelles sont été les premières actions que vous avez mises en place ?

Nous avons réalisé une réunion avec les salariés de la fédération pour leur présenter notre nouveau projet fédéral 2024 ainsi que la nouvelle gouvernance collégiale que nous allons mettre en place avec des binômes d’élus/salariés ou élus/DTN par pôles de compétences. En parallèle, nous avons sollicité un audit flash auprès du ministère des sports et avons également pu prendre en main toute la partie comptable et financière, qui est très critique tant sur l’organisation que sur la gestion. C’est notre premier chantier majeur qui vise à optimiser et mieux gérer nos dépenses et ressources pour soutenir le développement et la haute performance.

En accédant à la présidence, avez-vous eu des surprise, bonne ou mauvaise, auxquelles vous ne vous attendiez pas ? 

Oui ! Pour les bonnes surprises, nous avons la chance d’avoir des salariés jeunes, avec un fort niveau de qualification et de professionnalisme et avec un potentiel évolutif ce qui nous aidera au déploiement de notre projet. Pour les mauvaises, la partie organisation générale, comme la gestion des flux des fournisseurs et des clients avec un impact sur les finances, mais plus globalement, surtout sur les finances de la fédération.

Projetons nous dans un an. Si nous devions faire ensemble le bilan de votre première année de mandat, dans l’idéal, quel serait-il ? 

Un plan de relance efficace avec une reprise sportive dans tous les clubs et dans toutes les catégories, avec reprise également des championnats ! Avoir un afflux de pratiquants-loisirs heureux de pouvoir sortir à nouveau, qui ont envie de bouger et faire du sport, en l’occurrence le hockey sur gazon. Au niveau sportif, la transformation des obligations sur Elite et Nationale 1 afin que celles-ci soient également des outils de développement, et surtout la stabilisation des finances afin de permettre de se projeter vers 2024 en toute confiance avec nos clubs.

Selon vous, quels sont les grands enjeux du mouvement sportif, ces 4 prochaine  années ? 

Les grands enjeux sont nombreux :

  • Le rassemblement du monde sportif dans le cadre des élections CNOSF afin d’éviter de se diviser
  • Le renforcement de la lutte contre les violences dans le sport
  • La transformation du modèle de gouvernance -avec plus de mixité- et économique des fédérations
  • L’intégration dans nos fédérations des enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux en lien avec le réchauffement climatique,
  • Les JOP Paris 2024 comme un tremplin pour le développement du nombre de pratiquants, tous sports confondus. Les fédérations doivent avant tout former les citoyens du sport et faire émerger les talents sportifs dans un cadre épanouissant.

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