Pascal Grizot « les 3 défis de la FFgolf : le haut niveau, le développement de la pratique et la transition écologique ! »

Publié le 19 mars 2021 à 12h42 dans Gouvernance du sport

Nous poursuivons notre série d’interview des nouveaux présidents de fédération, pour connaitre leurs impressions et leurs premières mesures. Découvrir un nouveau poste, un nouvel environnement, de nouvelles responsabilités, notamment dans cette période, n’est pas simple. Nous les remercions de s’être ainsi livrés avec franchise afin que nous puisions mieux comprendre leurs premiers mois de présidence et leur vision de l’avenir du mouvement sportif français. 

Après, Philippe Bana, président de la FF de handball, Yohan Penel, président de la FF badminton, Gilles Erb, président de la FF de tennis de table et Cédric Gosse, président de la FF de triathlon, nous donnons la parole à Pascal Grizot, président de la fédération française de golf.

Vous avez été élu président de la fédération française de golf le 5 décembre dernier. Quelles ont été vos priorités lors de ces 100 premiers jours ?

100 jours qui ont été intenses ! A peine élu, j’ai du gérer la déclaration du European Tour qui ne souhaitait pas programmer notre Open national au calendrier. Après un mois de négociation, une conférence de presse commune FFGolf/European Tour a permis d’annoncer l’organisation du tournoi, à leur charge financière exclusive.

Ensuite, il y a eu de nombreuses rencontres institutionnelles avec les conseillers de l’Elysée et Matignon, afin de leur présenter notre programme et les objectifs de la mandature.

J’ai rencontré également Jean-Michel Blanquer et Roxana Maracineanu pour évoquer notre projet de sport-étude au Golf National et la possibilité de l’intégrer dans leur projet d’internats d’excellence ou de résidence à thème. J’en ai profité pour leur dire notre incompréhension face à la position du Ministère pendant les deux premiers confinements.
Une rencontre avec Michel Cadot, le DIJOP/DIGES a également eu lieu pour évoquer l’organisation des championnats du monde amateurs en 2022 et l’épreuve de golf des JO de Paris 2024 au Golf national. Ces rencontres institutionnelles se sont poursuivies avec le Président du CNOSF. J’en ai profité pour faire valoir les propositions de la FFgolf concernant le certificat médical. J’ai également rencontré Patrick Karam à la Région Ile-de-France pour évoquer le CFA que l’on souhaite créer pour revaloriser les métiers de la filière.

Par ailleurs, nous avons créé l’Alliance afin de défendre les intérêts des sports et loisirs de plein air dans cette crise avec notamment le golf, la voile et l’équitation. Nous avons ainsi écrit à deux reprises au Président de la République et au Premier Ministre afin de les sensibiliser sur le rôle que pouvait remplir nos activités, même en cas de reconfinement. Ces courriers ont pour la première fois obtenu le soutien du CNOSF.

Ces 100 premiers jours ont également vu la naissance de la National Golf Week (ex salon du golf organisé à Mantes) qui devait être organisée au Golf National et que nous devons finalement annuler à cause du risque sanitaire.
En interne, nous avons installées toutes les commissions et les groupes projets.

Vous étiez Vice-Président de la fédération auparavant. En devenant président, avez-vous été surpris par des éléments internes ou externes à la fédération, positivement ou négativement ?

Non, je n’ai pas été surpris car en ayant été 8 ans vice-président comme vous le soulignez, j’avais une vision globale de la tache qui m’attendait. Au niveau des relations institutionnelles, en revanche, il a fallu que je comprenne les codes et que je m’adapte rapidement car, précédemment, c’était un domaine réservé au Président. Je ne souhaite pas déranger mes interlocuteurs des ministères ou du CNOSF pour rien, mais quand je demande à leur parler, c’est pour une demande et je mets toute mon énergie et ma conviction pour les convaincre de sa pertinence. 

Projetons-nous dans un an. Qu’aimeriez-vous me répondre si je vous demande de décrire votre première année de présidence ?

Je serai très heureux si tous les projets décrits dans le programme sont, soit traités, soit en voie de l’être, en tous cas suffisamment avancés !

Selon vous, quels sont les principaux défis auxquels vont être confrontés votre fédération ces prochaines années ?

Nous avons 3 défis à la FFGolf :
Un défi sportif, qui est de permettre l’émergence de championnes et de champions amateurs classés dans le top 20 mondial, ainsi que des professionnels capables de gagner des tournois majeurs.

Un défi lié au développement de la pratique. Nous devons tout mettre en place pour soutenir le développement du nombre de pratiquants et de licenciés. 

Enfin, un défi lié à la transition écologique, en oeuvrant efficacement pour diminuer l’utilisation de l’eau pour l’irrigation des parcours et pour trouver des alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires qui seront interdits en 2025. Le développement de la biodiversité sur les parcours est également un objectif majeur pour nous.


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