Entre espoir et désespoir, la difficile rentrée des loisirs sportifs marchand

Publié le 4 novembre 2021 à 10h19 dans Communiqué de presse, Economie du sport, Institutions, Sport et politique

Cette note de conjoncture a pour but d’alerter sur le contexte économique critique des loisirs sportifs marchands au sortir de l’été et d’exprimer la tension extrême qui pèse sur l’ensemble des acteurs du secteur après la rentrée 2021.

Les loisirs sportifs marchands, fédérés au sein de l’Union Sport & Cycle regroupent plus de 2.000 salles de fitness et de yoga, de foot à 5, de padel, d’escalade, ainsi que les piscines en délégation de service public.



Après 12 mois cumulés de fermeture depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, les entreprises des loisirs sportifs marchands ont perdu en moyenne 46% de leur base d’abonnés à leur réouverture en juin. Depuis 5 mois les acteurs n’ont pas retrouvé la confiance de leurs abonnés et présentent des difficultés à reconstituer une nouvelle clientèle. (-23% de nouveaux abonnés en août octobre 2021 vs 2019). Cependant des trajectoires bien différentes peuvent être observées entre les pratiques d’entretien et les activités ludiques et sportives.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces phénomènes :



Une situation économique alarmante

A- Un paiement des aides coûts fixes très tardif

En octobre 45% des entreprises du secteur étaient toujours en attente du paiement des aides qui leur sont dues depuis janvier 2021.

B – La fin du « quoi qu’il en coute » – une éligibilité à l’aide « coût fixe » qui s’affaiblit.

Un dispositif inadapté à la situation complexe et à l’hétérogénéité des entreprises du secteur :

  • Plus d’1/3 des entreprises ont subi une perte entre 20% et 40% de leur CA sur septembre les rendant inéligibles à une aide qui impose, a minima, 50% de pertes.
  • 10% des entreprises (celles crées depuis la fin 2018) n’ont toujours accès à aucune aide.
  • Le dispositif d’aides fondé sur l’EBE est inapproprié pour les entreprises fortement endettées.
  • Des plafonds déjà atteints par tous les groupes de plus de 10 établissements.

C – Endettement et croissance – des perspectives sombres.

Le qui Toutes les entreprises du secteur subissent une reprise d’activité très inférieures aux budgets envisagés et nécessaires pour faire face à la dette cumulée et aux prochaines échéances liées au PGE.

Des éléments qui ne rassurent pas les banques et les investisseurs et engendrent une perte de valeur conséquente des entreprises et developpent les objets de contentieux.

Pour survivre, de nombreuses entreprises ont épuisé leur trésorerie et se retrouvent à présent face à un risque de défaillance important. La perspective d’un rebond s’efface au profit des doute suscités par la reprise timide de cette rentrée et tous attendent le mois de janvier pour relancer leur activité.

C’est pourquoi l’UNION Sport & Cycle milite pour qu’une latitude soit apportée aux règles européennes afin de faciliter la mise en place d’actions précises et efficaces (listées ci-dessous) pour accompagner notre secteur vers une sortie de crise.

contact presse : Guillaume ALBORS – guillaule.albors@unionsportcycle.com / 06 15 51 11 48

Un commentaire

g.b

Il n’y a pas que les sports cités dans l’article qui sont en difficulté. Ceux qui ont pu fonctionner, mais qui ont supporté le couvre-feu puis le pass sanitaire….Nombreux sont ceux qui ont vu partir des clients qui n’ont pas pu être remplacés. Les pratiquants ont changé leur mode de pratique pour éviter toutes ces contraintes. Désormais ils pratiquent hors cadre, hors structures, hors hors clubs, hors fédération, hors licence….Avec toutes les conséquences que cela a pour les professionnels du sport.

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