
À quelques mois des élections municipales de 2026, l’Union des entreprises Sport & Cycle publie son manifeste, qui décline à travers 12 thématiques les bonnes pratiques, innovations et formes de coopération mises en œuvre par les collectivités territoriales et les entreprises du secteur.
Avec ce manifeste, la filière souhaite partager une vision commune : faire de l’APS une priorité des élections municipales, au service de la santé, de l’inclusion et de l’attractivité territoriale. Les propositions formulées veulent apporter des réponses concrètes aux défis du quotidien rencontrés par les élus.
Pour éclairer cette démarche et revenir sur les principales orientations portées par la filière, nous avons posé trois questions à Grégory de Radiguès, président de l’Union des entreprises Sport & Cycle.
Pourquoi l’USC a-t-elle choisi de publier un manifeste à l’occasion des élections municipales, et quelle est l’ambition de ce document ?
Avec ce manifeste, nous avons voulu assumer clairement notre place dans l’écosystème du sport. Certes, nous sommes des entreprises, mais cela ne nous empêche pas d’avoir un rôle sociétal. Nous tenons à participer pleinement à la promotion de l’activité physique, du sport pour tous et des mobilités actives.
Depuis plusieurs années, nous échangeons de plus en plus avec les collectivités et les pouvoirs publics, parce qu’ils se retrouvent dans une situation compliquée : la demande en matière de sport et de mobilités augmente fortement, alors que les budgets se resserrent. Nous pensons pouvoir être un relais utile, un partenaire permettant de développer des coopérations public-privé.
Pour les élections municipales à venir, nous avons voulu formuler des propositions simples, concrètes et rapidement mobilisables, qui ne nécessitent pas forcément de lourds investissements mais qui peuvent répondre aux attentes des habitants. Par quelques décisions bien choisies, les communes peuvent déjà avancer, et c’est exactement ce que nous proposons.
Votre manifeste insiste sur la coopération entre collectivités et acteurs privés. En quoi ces partenariats peuvent-ils apporter des réponses concrètes aux défis auxquels les communes sont aujourd’hui confrontées ?
Sur le terrain, les élus nous disent tous la même chose : leurs moyens diminuent, alors que la population est de plus en plus attentive à l’importance de pratiquer une activité physique, pour la santé mentale et physique. On sait aujourd’hui que la sédentarité est un enjeu majeur, plus grave que ce qui était imaginé collectivement. Nous avons des échanges constants avec les élus, notamment via notre proximité avec l’ANDES, avec qui nous avons cofondé le label Ville Active & Sportive. Tous font le même constat : pour répondre à la demande croissante, il faut trouver de nouveaux leviers.
Les communes doivent donc se renouveler, innover, expérimenter d’autres façons d’agir. C’est là que les entreprises peuvent jouer un rôle déterminant. Nous apportons de l’expertise, des solutions, de l’innovation. Et surtout, nous pouvons aider à construire des modèles de coopération qui permettent aux collectivités d’agir sans alourdir leur budget.
Les partenariats public-privé ne sont pas une option marginale, ils sont un levier indispensable pour développer l’offre sportive et les mobilités actives.
Parmi les 12 propositions que vous formulez, quelles sont celles qui illustrent le mieux la manière dont les communes peuvent devenir des territoires plus actifs et plus sportifs ?
La première proposition que je mettrais en avant, c’est celle qui consiste à développer des montages juridiques adaptés aux collaborations public-privé. Elle ne demande aucun investissement, simplement de la clarté. Aujourd’hui, il existe des initiatives intéressantes un peu partout, mais rien n’est vraiment structuré. Clarifier les formes possibles de coopération, leurs avantages, leurs limites, c’est offrir aux élus un cadre sûr et lisible pour agir. C’est, selon moi, une mesure facile à mettre en œuvre et extrêmement utile.
La seconde proposition que je retiendrais concerne l’aménagement des cours d’école. C’est un investissement, certes, mais il est déjà réalisé régulièrement par les communes. Intégrer davantage d’espaces ludiques, sportifs et actifs dans ces aménagements est un signal politique fort : si nous voulons faire de l’activité physique une vraie priorité de société, cela commence dès le plus jeune âge. C’est un geste porteur de sens, qui peut transformer durablement un territoire.
Ces deux propositions montrent bien comment, sans révolutionner les budgets, une commune peut devenir un territoire plus actif, plus sportif, et mieux adapté aux besoins de ses habitants.
Retrouvez l’intégralité des propositions du manifeste en cliquant ici
Laisser un commentaire