Un jour aux Jeux avec Raphaël Ibanez

Publié le 17 janvier 2024 à 10h00 dans Un jour aux Jeux

Pour cette nouvelle série d’articles, nous avons demandé à différentes personnalités du sport (journalistes, athlètes, dirigeants de fédération, anciens ministres, membres de cabinet ministériel, professionnels du sport…) de nous partager une anecdote, une histoire, une émotion qu’ils ont vécue à l’occasion d’une édition des Jeux Olympiques ou des Jeux Paralympiques à laquelle ils ont participé. Ainsi, jusqu’aux Jeux, nous vous en dévoilerons un chaque mercredi matin. Nous poursuivons avec Raphaël Ibanez, le manager général de l’équipe de France de rugby, 98 sélections comme joueur dont 41 fois capitaine. Il avait rejoint le cabinet de Roselyne Bachelot (alors ministre de la Santé et des Sports) en 2010 comme conseiller, lui permettant de vivre les Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver.

                                                             

« Éduqué par le rugby mais passionné par toutes les disciplines sportives, rêvant dans mes jeunes années d’exploits olympiques, c’est en 2010 que m’est donnée l’occasion unique d’assister aux JO d’hiver de Vancouver. Dès mon arrivée, je rejoins donc la délégation française et découvre l’ambiance particulière du Club France : Sourires, photos, décontraction et soulagement pour les  athlètes médaillés ; concentration pour d’autres lancés vers les épreuves à venir. Fraternité à la française en Colombie-Britannique ! Puis, direction le dôme de Vancouver pour mon vrai premier choc olympique : un match de hockey sur glace qualificatif pour les phases finales.

L’atmosphère est électrique sur la glace : vitesse, adresse, rudes contacts, ce sport de combat élevé au rang d’art collectif me fascine ! Le spectacle est aussi en tribunes où des supporters du monde entier arborent fièrement leurs couleurs et partagent d’énormes pizzas et bières avec leurs voisins de siège. En observant du coin de l’œil un imposant américain assis à mes côtés, je suis soulagé d’échapper de peu à la Kiss Cam ! 

De cette pensée émerge soudain de mon esprit embrumé par le décalage horaire : « c’est peut-être ça les Jeux » ! Le temps d’une épreuve sportive, inventer une fraternité avec des inconnus, partager l’atmosphère électrique d’une compétition mondiale, et digérer dans une satisfaction béate de gigantesques pizzas ! »

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