Nous avons proposé à différents acteurs du sport français de bien vouloir formuler un voeu pour 2024 que nous vous dévoilerons tout au long de ce mois de décembre, sous la forme d’un calendrier de l’Avent.
Nous poursuivons avec Michel Callot, président de la Fédération française de cyclisme et trésorier du CNOSF.
La Grande Cause : Un accélérateur des mobilités actives
Quelle meilleure manière de joindre l’utile à l’agréable qu’en pratiquant les mobilités actives, c’est à dire en privilégiant des moyens de se déplacer qui nécessitent une activité physique : faire du bien à la planète et soigner sa santé en même temps.
La mobilité réfléchie sous cet angle doit trouver pleinement sa place dans cette année 2024 où le sport sera promu Grande Cause Nationale dans notre pays.
Or, parmi les moyens de se déplacer en s’activant figure bien évidemment le vélo, qu’il soit traditionnel, de ville ou de course, qu’il soit à assistance électrique, qu’il soit dans toutes ses déclinaisons (Vélo Tout Terrain, Gravel, BMX…), des lors que cet engin n’avance qu’en pédalant, le vélo occupe une place de premier choix dans les mobilités actives.
Je formule donc le vœu que, propulsé par l’élan de la Grande Cause, le vélo séduise de plus en plus de nos concitoyennes et concitoyens.
Se déplacer à vélo permet de vite se rendre compte à quel point le partage de la voie publique est compliqué. La route est aussi un terrain de sport : le cyclisme se pratique à l’entraînement comme en compétition sur la route qui devient le temps d’un passage un terrain de sport. Sauf que personne n’imagine un terrain de foot, un stade d’athlétisme, un tatami…fréquenté par d’autres usagers, c’est pourtant le lot des cyclistes.
Alors oui, en faisant résolument de la Grande Cause un accélérateur de la pratique du vélo au quotidien, on renforcera la capacité de chacune et chacun à mieux partager la route, à mieux s’accepter, se tolérer, sur cet espace commun.
Il en va, au pays du Tour de France, de l’avenir de notre sport sur lequel pèse cette menace terrible de ne plus pouvoir disposer de son terrain de jeu. Sans même parler de tous les aménagements routiers, pour la plupart destinés à faire ralentir les automobilistes, donc très dangereux lorsque ces mêmes voies sont empruntées par un peloton cycliste, l’accès à la route pour s’entrainer devient un frein majeur à le pratique de notre sport, en particulier lorsqu’il s’agit de l’accueil des jeunes.
Alors oui, je rêve qu’en 2024, la Grande Cause, nous aide à donner une impulsion décisive pour que les cyclistes retrouvent la place qui aurait toujours dû être la leur sur la route, que nos compétitions soient à nouveau acceptées et comprises par les usagers de la route, que l’on s’arrête pour regarder passer un peloton et profiter d’un spectacle sportif gratuit plutôt que de forcer le passage à un signaleur qui accomplit patiemment une tâche ingrate mais déterminante pour la sécurité de tous.
Les dispositifs existent, ils se nomment notamment Savoir Rouler à Vélo, Equipements Mobi’ludique… Reste à s’en emparer pleinement, sur tout le territoire avec une mobilisation conjointe de l’ensemble des acteurs concernés, Etat, Etablissements scolaires, Collectivités territoriales.
Que le vélo gagne les familles et nous serions comblés :
-Bien plus simple pour atteindre les 30 minutes de sport quotidien
-Bien plus sein de se déplacer dans des villes moins saturées de voitures.
-Bien plus naturel de respecter les cyclistes pour des conducteurs qui seraient eux-mêmes pratiquants réguliers du vélo.
Bref, un monde presque idéal où déplacements décarbonés, qualité de vie et donc santé, respect des autres se répandraient portés par cet élan du vélo.
Cela demeure un vœu ! Mais pour que cela ne reste pas qu’un vœu pieux, nous pouvons tous agir dans nos choix de tous les jours. Soyons certain que les sirènes de la Grande Cause seront là pour nous le rappeler et préparons-nous pour une année 2024 d’exception.
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