Pourquoi le mouvement sportif ne recevra rien (directement) de l’excédent du comité de candidature de Paris 2024…

Publié le 10 novembre 2018 à 18h36 dans Economie du sport

Le Groupement d’Intérêt Public Paris 2024 de la phase candidature a été officiellement dissout le 8 novembre 2018 à l’occasion de la tenue de sa dernière Assemblée générale, en présence de la ville de Paris, du CNOSF, du Comité paralympiques et sportif français (CPSF), de l’Etat et de la Région Île-de-France. Cette AG a été l’occasion de souligner la bonne gestion financière du GIP Paris 2024 ; celui-ci ayant bouclé son exercice avec un excédent de 6,7 M€, soit plus de 10% de son budget total.

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Ces 6,7 M€ seront redistribués aux membres fondateurs qui avaient participé au financement du comité de candidature Paris 2024. L’intégralité de ces sommes sera consacrée au financement d’actions en faveur du développement de la pratique sportive.

Ainsi, le mouvement sportif ne fait pas partie des bénéficiaires directs, à l’exception du CPSF, lequel avait engagé 20 000€ au bénéfice du GIP.

Deux raisons statutaires expliquent cet état de fait :

  1. La première raison est relative à l’aspect « membres fondateurs ». Les fédérations Olympiques, qui ont contribué financièrement et directement au fonctionnement du GIP, à hauteur de 0,8 M€, ne sont pas membres fondateurs. Elles ne peuvent donc pas recevoir de rétribution, quel que soit leur investissement initial. On se souvient notamment que la FF badminton avait été, avec le karaté, la 1° fédération à s’engager dans l’opération, pour 50 000€.
  2. La deuxième raison est relative à l’aspect « contribution financière ». Le CNOSF, par exemple, a beaucoup investi au bénéfice de la candidature : opérations de lancement, de soutien, journées Olympiques, animation des Club France durant les Jeux Olympiques… Pour autant, cet engagement s’est fait de manière indirecte en finançant des actions dont le GIP a pu tirer bénéfice et non pas en le finançant directement. De ce fait, le CNOSF ne peut prétendre à une partie de cet excédent.

S’il est regrettable qu’il ne puisse bénéficier de retour direct à l’occasion de cette opération de liquidation du GIP, le mouvement sportif se consolera avec le succès de la candidature et les bénéfices qui en découleront pour lui avec l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024.

Et puis, les trois instances publiques récupérant l’excédent ont indiqué clairement qu’elles allaient le réinvestir au bénéfice du sport ! Tout est bien qui finit bien…

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