A 6 jours de l’annonce de la ville hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, nous avons voulu connaitre un peu mieux les personnes qui ont contribué à ce succès (le doute n’est plus permis) et leur rôle au sein d’une telle candidature. Nous avons ainsi donné la parole à 7 personnes que l’on entend jamais dans les médias, en leur posant les 4 mêmes questions. Nous poursuivons avec Jérôme Lachaze, responsable du développement durable.
Paris 2024, Trombinoscope du personnel, Photo : Philippe Millereau / KMSP
Quel a été votre parcours avant d’intégrer Paris 2024 ?
Après un diplôme en Commerce International à la Toulouse Business School suivi de 3 ans en agence de communication, j’ai décidé de réorienter ma carrière en 2005 sur des projets porteurs de sens.
Master en Environnement en poche, j’ai concrétisé mon envie en fondant le projet « Jeunes de la Terre » : une série d’interviews de 50 jeunes venant de 12 pays s’impliquant sur le développement durable.
Un voyage initiatique unique conclu en Novembre 2006 au siège du CIO à une conférence Sport et Développement Durable. A l’issue de celle-ci, je rêvais d’un jour travailler sur le volet durabilité d’un projet Olympique.
J’ai poursuivi ma carrière dans les organisations caritatives internationales :
7 ans au WWF, 2 ans à l’UNICEF où j’étais responsable des programmes marketing, mais également en charge de développer les projets Sport en créant le Pandathlon WWF en 2010 ou encore la Team UNICEF en 2015.
…Avant de concrétiser mon rêve Olympique en février 2016 dans l’équipe Paris 2024 !
Parlez-nous de votre rôle au sein du Comité de candidature…
Mon rôle était de construire et de piloter le volet environnemental du dossier de candidature Paris 2024. Avec l’ambition de faire des Jeux, un événement exemplaire et vecteur de transition écologique des territoires et des comportements.
Ce travail fut collégial, porté par plus de 1 500 personnes représentant des membres fondateurs (CNOSF, CPSF, ville de Paris, Etat, Région Ile de France), issus des collectivités, de la société civile, du milieu associatif, au premier rang desquelles le WWF France et FNE Ile de France, d’étudiants, d’athlètes (une centaine sont ainsi impliqués au sein d’une Green Team) ou encore de grandes entreprises.
Le résultat de ce travail fut une ambition forte de Paris 2024 : être les 1er Jeux alignés sur l’Accord de Paris, avec une réduction de 55% des émissions de Gaz à Effet de Serre par rapport aux Jeux de Londres 2012 et Rio 2016.
Quel est votre meilleur souvenir durant cette campagne ?
La campagne en elle-même sera un souvenir unique avec une multitude de moments exceptionnels. Une chance unique de porter un projet fédérateur pour une ville, une région, un pays.
A titre personnel, je ressors 3 souvenirs que je n’arrive pas à dissocier.
Le 1er fut la visite de Thomas Bach où, en compagnie d’Isabelle Autissier, présidente du WWF France, j’ai présenté l’ambition environnementale Paris 2024. Un moment fort devant le président du CIO.
Comme le fut la présentation de la stratégie environnementale au Bureau Paris 2024 où l’ensemble des membres fondateurs ont salué le travail effectué. Et affiché une volonté de porter cette ambition à leur échelle.
Le dernier fut à l’occasion de la Commission d’Evaluation.
A l’issue de leur visite au Président de la République, Emmanuelle Macron, une des membres du CIO, très engagée sur l’environnement, est venue me voir.
Le poing en avant pour me faire un check, elle m’a dit qu’elle avait défendu notre ambition commune sur les sujets environnementaux dans son échange avec le Président de la République.
Pour moi c’était très fort et cela démontrait que le message que nous portions était passé.
De démontrer au CIO que nous étions le meilleur partenaire pour organiser des Jeux qui marque l’Histoire à tous les niveaux et particulièrement sur le Climat.
Si vous deviez résumer en un mot cette aventure ?
Depuis mai 2016 nous avons 4 pandas en papier mâché dans nos bureaux. Ils illustrent le partenariat avec le WWF France, mais également notre ambition en la matière. Leur présence dans les locaux et une façon sympa de le rappeler. Comme un symbole. Le symbole d’une écologie ludique et positive.
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