Ils sont lobbyiste, DTN, DG d’institution sportive, avocat, chasseur de têtes, DG d’association d’élus locaux, directeur des sports de collectivité territoriale, ou expert du sport business, ils connaissent le sport français, ses enjeux, ses acteurs mais on les entend peu dans les médias.
Olbia le blog a souhaité leur donner la parole afin d’en savoir plus sur leur parcours professionnel, leur vision du sport français, les enjeux de leur institution ou de leur entreprise.
Nous poursuivons notre série « Eux aussi font le sport français… » avec Jeremy Botton, 40 ans, Directeur général délégué de la fédération française de tennis, passé par ASO comme directeur adjoint du Tour de France au côté de Christian Prudhomme.
Olbia le blog : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel qui vous aura vu travailler pour deux « monstres » du sport français : ASO et la fédération française de tennis (FFT) ?
Jeremy Botton : Le hasard m’a conduit à travailler dès la sortie de mon école de commerce à Roland Garros, dans l’équipe des produits dérivés. J’y ai pris peu à peu des responsabilités pour, au final, diriger la Griffe Roland Garros.
Après 6 ans à la FFT, j’ai rejoint ASO en janvier 2001 en tant que responsable du département Image-Marques et Produits Dérivés. Puis j’ai accompagné la Direction Générale dans le cadre du développement de l’entreprise (création et rachat d’évènements), avant de travailler au côté de Christian Prudhomme en tant que Directeur Adjoint du Tour de France et du cyclisme.
OLB : Quel est votre quotidien de DG Délégué de la FFT ?
JB : Je supervise plusieurs activités au sein de la FFT : tout le business de Roland Garros, le marketing et la communication, les SI, le juridique, le développement de la vie fédérale (les clubs, les ligues) et la cabinet du Président. Donc en dehors d’un quotidien bien chargé, je tente avec Gilbert Ysern et Christophe Fagniez, d’anticiper sur nos grands enjeux de demain…
OLB : Quels seront, d’après vous, les enjeux du tennis français dans les années à venir ?
JB : Ils sont dorénavant assez clairs…Le tennis français tire sa puissance de Roland Garros. La FFT et ses instances dirigeantes doivent donc tout faire pour, non seulement protéger le tournoi, mais surtout faire en sorte qu’il continue à se développer de manière pérenne. C’est tout l’objet de notre projet de modernisation du stade.
Le tennis est un sport puissant sur notre territoire, ancré localement, qui propose un enseignement et des infrastructures de qualités mais nous pouvons faire encore mieux, avec l’appui de nos bénévoles, pour bâtir un véritable schéma directeur du développement du tennis en France.
OLB : Pouvez-vous nous faire un point sur le dossier concernant l’agrandissement de Roland-Garros ?
JB : Le dossier avance bien, avec l’appui indéfectible de la Mairie de Paris et des services de l’Etat. Beaucoup ont compris que notre projet était vertueux, qu’il visait à assurer la pérennité d’un tournoi qui dépasse de loin le cadre du seul tennis francais. Les permis de construire devraient être délivrés dans le courant du 1er semestre 2015, pour ensuite une livraison de notre nouveau stade par phase. Tout devrait être terminé pour le Tournoi 2019. Je profite de cette tribune, pour dire une fois de plus que nous ne détruisons pas les serres d’auteuil ! Nous construisons un superbe court entouré de serres, derrière les serres historique de Formigé. Je vous invite à aller découvrir tout cela sur notre site web www.nouveaurolandgarros.com
OLB : Que pensez-vous de la future ligue fermée asiatique de tennis qui devrait se dérouler à la fin de l’année ?
JB : Je suis curieux de voir ce que cela va donner, surtout dans le temps…Mais je suis plutôt dubitatif car le sport me semble absent de ce concept…
OLB : Si demain vous étiez nommé ministre des sports, quelle serait votre première mesure ?
JB : Le sport est un formidable levier pour le développement économique et social d’un pays, d’un territoire mais peu en prenne la mesure. Peut-être que nos instances, nos modes de gouvernances ont vécu…Je tâcherai de simplifier tout cela mais viser plus d’efficience.
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