Parité et jeunesse : les maîtres-mots du programme des sports de Paris 2024

Publié le 7 décembre 2020 à 18h57 dans Jeux olympiques

La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) a approuvé aujourd’hui le programme des épreuves et les quotas d’athlètes pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, avec un accent mis sur la parité et la jeunesse.

Le statut de sports additionnels a été confirmé pour le skateboard, l’escalade, le surf et le breaking, sur la base de la proposition adressée par le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024. Cette flexibilité s’inscrit dans le droit fil des réformes engagées à la suite de l’adoption de l’Agenda olympique 2020. La décision prise aujourd’hui permettra d’adapter les Jeux Olympiques de Paris 2024 au monde de l’après-coronavirus.

Conformément aux recommandations formulées par la commission du programme olympique, le programme de Paris 2024 s’articulera autour des éléments suivants :

– une participation égale entre hommes et femmes (50 % très précisément), à la suite de l’équilibre entre les sexes auquel parviendront les Jeux de Tokyo 2020 avec 48,8 % de concurrentes en lice ; 

– une augmentation du nombre d’épreuves mixtes – de 18 à 22 – par rapport aux Jeux de Tokyo ;

– la confirmation du statut de sports additionnels, sur la base de la proposition de Paris 2024, pour le skateboard, l’escalade, le surf et le breaking, le breaking faisant du reste ses débuts aux Jeux Olympiques ;

– une diminution du nombre total d’athlètes en compétition (nouveaux sports compris), soit 10 500 participants très exactement ; 

– une réduction du nombre total d’épreuves, avec un programme composé en définitive de 329 épreuves.

« Ce programme nous permet d’adapter les Jeux Olympiques de Paris 2024 au monde de l’après-coronavirus. Nous réduisons ainsi davantage le coût et la complexité liés à l’accueil des Jeux. Certes l’équilibre entre les sexes sera d’ores et déjà de mise aux prochains Jeux Olympiques de Tokyo 2020, mais c’est à Paris en 2024 que nous assisterons, pour la première fois de l’histoire olympique, à la participation du même nombre d’hommes et de femmes très précisément. L’accent sera mis également sur la jeunesse », a déclaré le président du CIO, Thomas Bach.

Le programme complet des Jeux Olympiques de Paris 2024 est disponible ici.

Égalité des sexes

Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 l’année prochaine seront les premiers Jeux à parvenir à un équilibre entre les sexes, avec 48,8 % de concurrentes en lice, un pourcentage qui augmentera à Paris en 2024, avec, pour la première fois de l’histoire olympique, le même nombre d’athlètes chez les hommes et chez les femmes.

Aux Jeux de Paris toujours, l’athlétisme, la boxe et le cyclisme enregistreront, pour la toute première fois également, une parfaite égalité entre les sexes. Ainsi, 28 des 32 sports inscrits au programme de Paris 2024 afficheront une stricte parité.

Enfin, les épreuves mixtes seront en hausse à Paris en 2024 – 22 contre 18 aux Jeux de Tokyo 2020.

Quotas d’athlètes

Le quota total d’athlètes pour Paris 2024 – soit 10 500 concurrents, nouveaux sports compris – se traduira par une réduction globale de 592 athlètes par rapport aux Jeux de Tokyo 2020 (et leurs 11 092 participants). Ce quota entraînera également une diminution du nombre d’officiels et, par ricochet, une réduction de la taille et de la complexité des Jeux.

Ce rééquilibrage a été opéré de manière proportionnelle dans les 28 sports et a ciblé ceux qui étaient le plus à même d’absorber la réduction, sans que cette décision nuise à l’universalité des Jeux.

Haltérophilie

L’haltérophilie a enregistré la plus forte diminution du nombre d’athlètes, avec quatre épreuves en moins au programme. Ce sport compte désormais cinq épreuves chez les hommes et chez les femmes, soit 120 athlètes contre les 196 qui seront en lice à Tokyo (et les 260 qui étaient en compétition à Rio en 2016). Les catégories de poids seront quant à elle arrêtées par la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) au cours du quatrième trimestre 2021.

Lorsqu’elle a pris sa décision, la commission exécutive du CIO a tenu compte de ses vives préoccupations en lien avec la gouvernance de l’IWF et les antécédents du sport en matière de dopage. Elle a également rappelé que la place de l’haltérophilie au programme des Jeux Olympiques de Paris 2024 faisait toujours l’objet d’un examen de la part du CIO.

Boxe

La deuxième plus forte diminution a été opérée en boxe. Ce sport parviendra néanmoins à la parité en termes de participation hommes/femmes pour la première fois aux Jeux de Paris 2024, avec un programme réunissant sept épreuves masculines et six épreuves féminines ; quant aux catégories de poids, elles seront établies par la commission exécutive du CIO au cours du quatrième trimestre 2021.

Lorsqu’elle a pris sa décision concernant la boxe, la commission exécutive du CIO a tenu compte des préoccupations actuelles concernant l’Association Internationale de Boxe (AIBA). Pour rappel, la reconnaissance de la Fédération a été suspendue par le CIO. Dans le même temps, l’institution olympique a confirmé sa volonté de protéger la communauté des boxeurs.

Une approche centrée sur les épreuves et les jeunes

Dans le monde de l’après-COVID-19, il sera essentiel de limiter le nombre total des épreuves afin de freiner la croissance du programme olympique et d’éviter des dépenses supplémentaires. Bien que les Fédérations Internationales (FI) aient demandé l’ajout de 41 épreuves, la commission exécutive du CIO a décidé de ne pas augmenter le nombre d’épreuves dans les 28 sports qui composaient le programme initial afin de garantir une approche objective et équitable pour l’application de ce principe lors de son examen du programme des épreuves.

Qui plus est, la commission exécutive s’est efforcée de rassurer les athlètes en ces temps difficiles, conformément à la démarche du CIO et du comité d’organisation de Paris 2024 qui entend donner la priorité aux athlètes. Par conséquent, elle a conservé la grande majorité des épreuves actuelles, compte tenu notamment de la période de trois ans à peine qui sépare les Jeux Olympiques de Tokyo de ceux de Paris. 

Sur la base de ces considérations, le nombre total d’épreuves passera de 339 pour Tokyo 2020 à 329 pour Paris 2024.

Les quatre sports proposés par le comité d’organisation de Paris 2024 ont par ailleurs été confirmés : le skateboard, l’escalade, le surf et le breaking, lequel fera ses débuts aux Jeux Olympiques à la suite du succès remporté aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018.

Le concept urbain a lui aussi été étendu ; il mettra sur le devant de la scène des épreuves destinées aux jeunes, des épreuves inclusives et fédératrices qui peuvent se pratiquer en dehors des installations conventionnelles.

Les huit épreuves suivantes ont fait leur entrée au programme, en remplacement d’épreuves existantes, afin de ne pas entraîner d’augmentation du nombre total d’épreuves :

– une épreuve mixte en athlétisme en remplacement du 50 km marche hommes ;

– une nouvelle catégorie de poids en boxe féminine en remplacement d’une catégorie de poids chez les hommes ;

– deux épreuves de slalom extrême en canoë en remplacement de deux épreuves de sprint ;

– trois épreuves mixtes en voile (dont le kitesurf et le 470 – dériveur biplace) en remplacement des épreuves masculine et féminine du 470 – dériveur biplace et du finn – dériveur monoplace hommes ;

– une épreuve par équipes mixtes de skeet en tir en remplacement de la fosse olympique par équipes mixtes.

Athlétisme

La commission exécutive du CIO a salué l’engagement pris par World Athletics de parvenir à l’égalité absolue entre les sexes, aussi bien au niveau des quotas d’athlètes que du nombre des épreuves. Cela étant, afin de ne pas augmenter la taille des Jeux Olympiques, la commission exécutive a décidé de conserver le même nombre d’épreuves d’athlétisme qu’aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 (à savoir 48), tout en offrant la possibilité à la Fédération de remplacer le 50 km marche hommes par une épreuve mixte.

L’épreuve mixte en question pourrait être soit une épreuve de marche soit une course, pour autant que l’épreuve et le format de la compétition soient adaptés aux sites/parcours existants.

La commission exécutive a également reconnu qu’il était nécessaire de donner à World Athletics le temps de finaliser sa proposition portant sur une épreuve mixte qui réponde aux conditions susmentionnées ; la FI aura ainsi jusqu’au 31 mai 2021 pour confirmer sa proposition.

Voile

La commission exécutive du CIO s’est déclarée favorable à l’ajout d’une épreuve mixte de kitesurf et d’une épreuve mixte de 470 – dériveur biplace. Elle a par ailleurs décidé de procéder à un examen complémentaire de l’épreuve mixte en mer afin d’évaluer comme il se doit les principaux aspects que sont les coûts, la sûreté et la sécurité des athlètes.

Une décision sera prise d’ici au 31 mai 2021.

Contexte

Le programme olympique a été établi après consultation du comité d’organisation de Paris 2024, des FI, des Comités Nationaux Olympiques (CNO) et des athlètes. Il a été finalisé par la commission exécutive du CIO sur la base des recommandations adressées par la commission du programme olympique. 

Compte tenu de la situation exceptionnelle due à la pandémie de COVID-19, le CIO et Paris 2024 se sont engagés à réduire le coût et la complexité des Jeux Olympiques.

Cette décision, en tout point conforme à l’Agenda olympique 2020, a été communiquée aux FI en juin dernier, lorsque la commission exécutive du CIO a insisté sur l’importance capitale que revêtait la réduction du coût et de la complexité inhérents à l’accueil des Jeux Olympiques.

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