En ces temps de crise aux multiples conséquences, nous avons souhaité interroger plusieurs présidents et présidentes de fédération. Florent Chayet, président de la fédération française de badminton, poursuit notre série.
Comment votre fédération essaie-t-elle de limiter les impacts de la crise sanitaire, pour elle-même et pour ses clubs ?
La Fédération française de badminton a très tôt suspendu l’ensemble de ses compétitions et entrainements. Nous avons également été dans les premiers à annoncer une « année blanche » pour les compétitions interclubs. Ces choix ont été dictés par deux grands principes : celui de la responsabilité et celui de l’équité sportive.
Une fois ces décisions prises, nous nous sommes réorganisés en maintenant presque l’ensemble des services du siège fédéral avec un travail à distance qui permet d’accompagner les clubs, comités et ligues dans leur quotidien et leurs questionnements légitimes et de maintenir le lien avec nos licenciés et passionnés de badminton.
Nous avons un comité de pilotage qui se réunit en visio-conférence chaque semaine afin d’être au plus près de l’actualité. Trois cellules de crise ont été constituées (sportive, financière et administrative) afin de gérer cette crise mais également d’anticiper la reprise et la rentrée qui seront des moments particulièrement importants pour le futur de notre activité.
Nous devons également animer, fédérer et créer du lien avec notre communauté qui est en manque absolu de Bad !
Pour cela, différents contenus sont mis en ligne pour les petits et les plus grands. La participation des membres de l’Equipe de France confinés également rencontre un grand succès. Les différents « challenges » proposés à tous permettent de mesurer à quel point nos licenciés sont engagés et passionnés par leur sport, leur créativité n’a pas de limite !
Pensez-vous qu’il y aura un avant et un après crise du COVID-19 dans le sport ?
Nous allons prendre encore plus conscience de l’importance du sport dans nos vies. Le sport vecteur de lien social, de santé, de bien-être nous manque cruellement aujourd’hui. Le sport a l’opportunité de renforcer son rôle en matière d’inclusion.
Mais pour cela, il sera important d’accompagner la reprise de l’activité dans les clubs. Il faudra que l’ensemble des acteurs soient solidaires, je pense bien évidement aux instances publiques, aux entreprises mais aussi surtout aux licenciés. Ces derniers doivent être en première ligne pour ne pas déserter les structures associatives et même pourquoi pas pour s’engager en tant que bénévoles ou dirigeants et contribuer à redéfinir le rôle du sport après la crise du COVID-19. Dans le badminton, les pratiquants ont toujours été notre première force vive.
Quelles sont les conséquences du report des JO de Tokyo pour la FFBaD ?
Les conséquences majeures sont pour les joueurs bien entendu notamment celles et ceux qui avaient quasiment leur billet en poche comme Brice Leverdez en simple homme, Xuefei Qi en simple dame et la paire Delphine Delrue / Thom Gicquel en double mixte mais aussi nos athlètes paralympiques avec leur chef de file Lucas Mazur qui allaient vivre les premiers Jeux du para-badminton. Ils attendent comme nous l’adaptation des règles de qualifications pour des Jeux en 2021 de la part de la fédération internationale. La période de qualification n’était pas terminée et les compétitions du circuit international viennent d’être annulées jusqu’en août prochain. Une question centrale demeure : la date de la reprise de ces compétitions qui pourront être qualificatives pour Tokyo 2021. La cellule haut niveau de la fédération se prépare aussi aux différents scénarios pour avoir joueurs et des joueuses compétitives dès la reprise internationale.
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