Véronique Moreira : « Les parents prennent conscience du besoin vital de proposer des activités physiques et sportives à leurs enfants »

Publié le 27 mars 2020 à 13h29 dans Institutions

En ces temps de crise aux multiples conséquences, nous avons souhaité interroger plusieurs présidents et présidentes de fédération. Véronique Moreira, présidente de l’USEP (Union nationale du premier degré), poursuit notre série.

Comment votre fédération essaie-t-elle de limiter les impacts de la crise sanitaire, pour elle-même et pour ses clubs ?

La cessation des activités de l’USEP qui est étroitement liée à la fermeture des écoles nous a conduit à placer une majorité de salariés en chômage partiel, à l’échelon national comme à l’échelon local.

L’annulation des manifestations sportives dans les départements aura une incidence financière puisque l’USEP verse une contribution financière en fonction du nombre d’événements sportifs réalisés. Ainsi, les élu-es de la fédération devront se prononcer sur la possibilité de décréter que le versement s’effectue en fonction de ce qui était prévu et pas forcément ce qui a été réalisé.

De la même façon, la réflexion doit s’engager autour des plans sportifs fédéraux, de leur déclinaison au local et de leur financement via l’Agence nationale du sport. Des aménagements devront certainement être envisagés pour prendre en compte cette période sans activité de la fédération.

Enfin pour limiter l’impact de la crise sanitaire sur les enfants, l’USEP a été force de propositions pour accompagner les parents à faire bouger les enfants quotidiennement. Dans tous les comités, l’USEP a mis à disposition des fiches « défis maison » qui consistent à lancer des défis aux enfants sous forme d’activités de lancer, de course, de saut. De plus, de nombreux départements ont mis en place un dispositif de e-rencontre qui proposent aux enfants des défis seuls, avec les parents, accompagné de tests sur l’olympisme.O

Pensez-vous qu’il y aura un avant et un après crise du COVID19 dans le sport ? 

Concernant l’après crise du COVID19, si l’on considère le verre à moitié vide, l’USEP peut craindre une baisse de licenciés du à la suppression d’une partie des activités. Si l’on considère le verre à moitié plein, l’USEP peut espérer qu’enseignants, parents et enfants mesurent mieux l’importance des relations sociales engendrées par les rencontres sportives organisées par l’USEP.

Si oui, quelles peuvent être les conséquences positives selon vous pour le sport ?

Il semblerait qu’en ces temps de confinement les parents prennent conscience du besoin vital de proposer des activités physiques et sportives à leurs enfants. Espérons que ça produise un élan nouveau pour la pratique sportive en général.

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