#SportSolidaire avec Shirley Ribeiro

Publié le 19 mars 2020 à 9h30 dans #SportSolidaire

Les TPE, indépendants et startups de l’écosystème sportif français vont souffrir de l’arrêt total du sport professionnel et amateur pendant plusieurs semaines à cause de la crise sanitaire. Ainsi, et jusqu’à la fin de la crise, Olbia se propose de les mettre en avant sur son blog et sa newsletter hebdomadaire. Nous poursuivons avec Shirley Ribeiro, indépendante et fondatrice de son agence de RP, ZR Communication.

Quelles sont les activités de votre entreprise dans le domaine du sport ?

ZR Communication est une agence indépendante créée en 2013. Son champ de compétences s’articule autour de 4 expertises :  communication de dirigeants, communication marques et entreprises, communication sportifs et ambassadeurs, communication événementielle.

Comment êtes-vous impactés par cette crise sanitaire ?

La période de janvier à juillet représente environ 60% de mes activités en conseil sur l’année. En 1er lieu, j’ai surtout pris le temps et le soin de réfléchir d’abord à un report des actions prévues liées à une actu « chaude » afin de conserver la communication client en 2020. Le but n’est pas de tout arrêter et de « voir » mais d’anticiper la reprise. 

Il s’agit ensuite d’identifier des opportunités malgré la crise (on parle ici de sujets « froids ») et continuer à travailler en capitalisant sur ce temps qualitatif pour être encore plus prêts lorsque l’activité va reprendre. La proactivité est mon maitre mot au quotidien ! 

D’un point de vue RP, les médias n’ont pas arrêté de publier des contenus. La seule différence est qu’il s’agit de « contenus froids » car l’actu sportive est à l’arrêt. Dans ce contexte, ZR communication propose à ses clients de prendre la parole pour partager leur expérience de gestion de la crise. Pour les médias spécialisés, je reste connectée avec mon réseau de journalistes afin de saisir les opportunités pour mettre à leur disposition des contenus cohérents avec leur ligne éditoriale « de crise ».

Par exemple sur la période qui nous concerne, je conseille la marque le Coq Sportif sur la catégorie TENNIS. Nous avions prévu un plan de communication à partir du tournoi de Monte Carlo début avril, puis Roland-Garros et jusque Wimbledon. Nous avons déjà anticipé le moment de la reprise en ajustant tous les calendriers sur des plans B et C. Nous maintenons la cadence de travail afin d’être prêts pour « l’après » : rédaction des outils, anticipation des contenus, retro-planning des événements à réaliser sur 2020. Il s’agit ici de continuer à communiquer sur le digital mais « divertir » aussi les joueurs de tennis du monde entier qui suivent la marque. 

Une mission de formation m’avait également été confiée pour la Fédération Française de Natation. Dès lundi, j’ai proposé à mes interlocuteurs d’envisager des formations « e-learning ». Les formations étaient en effet prévues physiquement dans les prochaines semaines. Nous allons ainsi utiliser ce temps disponible des sportifs pour programmer des formations « virtuelles ». Je travaille actuellement sur une refonte du module et nous devrions pouvoir activer dès la semaine prochaine. 

Je reste très confiante et positive sur ma capacité à rebondir financièrement et compenser le manque à gagner des semaines de travail reportées à « après ». Par ailleurs, des appels d’offre dans l’univers du sport sont en cours et je suis encore plus motivée pour gagner !

Qu’espérez-vous de l’écosystème du sport français quand la vie économique et sociale reprendra ?

L’écosystème du sport français pourra difficilement reprendre son cours « comme si de rien était » donc l’une des grandes attentes sera de voir quels enseignements seront tirés de cette situation inédite et comment l’écosystème se réinventera « après ». 

 Mettez-vous à profit cette période pour repenser votre activité (modèle économique, élargissement/rétrécissement de l’offre, élargissement/rétrécissement de la cible prospective…) ?

En dehors du travail que je continue à délivrer pour les clients, j’attache une sincère importance à garder le lien avec mes interlocuteurs (clients d’une part mais aussi les journalistes d’autre part). J’aime savoir si tout va bien pour eux puis de ces discussions naissent souvent de très bonnes idées pour la suite. 

J’ai évidemment passé du temps à revoir mon tableau de bord financier pour réduire les charges là où c’est possible (je suis indépendante depuis 2013). J’ai toujours veillé à assurer de la trésorerie au fil des années pour justement faire face si une situation difficile se présentait. 

Je suis passionnée par mon métier, je refuse d’envisager que cette crise puisse mettre fin à mes activités. Je me lève chaque matin avec la même énergie positive, et je me dis : « qu’est-ce que je peux faire aujourd’hui pour être encore meilleure demain, quand tout cela sera fini ». Et je capitalise sur ce temps précieux pour affiner davantage mes compétences. 

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