Comme nous l’écrivions dans un précédent article (« Le sport doit-il avoir peur du peuple ? » http://olbia-leblog.com/2013/11/11/le-sport-doit-il-avoir-peur-du-peuple/), il convient de plus en plus de consulter les citoyens lors d’une candidature à un grand événement sportif ou pour la construction d’un grand équipement sportif impactant.
Conscient de cette révolution dans la manière de concevoir les projets urbains notamment, un architecte-urbaniste, Alain RENK, a créé en 2010 une start-up, UFO et son application « Ville sans limite ». « L’implication des citoyens est essentielle pour que la ville nouvelle génération soit durable et améliore le vivre ensemble » explique t’il dans le premier numéro de « La tribune du Grand Paris ».
Le concept est simple, ingénieux et performant : à l’aide d’une tablette mobile et l’application en question, les citoyens peuvent, selon différents point de vue pour chaque site, transformer le paysage en intervenant sur 6 critères (densité, nature, mobilité, vie de quartier, créativité et numérique). Vous souhaitez plus d’espace vert, une piste cyclable, un parc pour les enfants ? Rien de plus simple : d’un clic, ça apparaît à l’écran. Essayez avec Montpellier par exemple, vous verrez :
https://itunes.apple.com/fr/app/villes-sans-limite-montpellier/id690594310?mt=8
A Evreux, 15 000 vues possibles ont été créées par les habitants. Ensuite, aux architectes d’agréger le tout et de dessiner le quartier du futur prenant en compte bien évidemment d’autres contraintes comme le PLU, les finances publiques…Helsinki, Rio de Janeiro, le Japon s’intéressent également de très près à ce nouvel outil collaboratif qui semble réconcilier les porteurs de projets et leurs opposants.
Et le sport dans tout ça ? Les applications nous semblent illimitées ! Bien sûr, quelques exemples nous viennent en tête comme l’agrandissement de Roland-Garros et le Stade des Lumières de l’Olympique Lyonnais pour qui cette méthode aurait peut-être pu être utile ? Pour le futur Grand stade de rugby de la FFR et les travaux de sa commission particulière du débat public, il est encore temps. Les porteurs de projets restent bien évidemment les décideurs mais les villes ayant tenté l’aventure reconnaissent les apports de cette nouvelle forme de démocratie participative permise par le numérique.
Quid du futur projet d’une éventuelle candidature Olympique de Paris ? Considérant l’impact sur les territoires concernés et les finances publiques, l’envie des millions d’amateurs de sport de participer à cette possible aventure exceptionnelle et l’attachement du CIO pour l’adhésion des populations aux candidatures, il nous semble que cette nouvelle façon d’appréhender les grands projets urbains peut être une des clés de la réussite. Denis Masseglia, le président du CNOSF, n’a t’il pas dit sur l’antenne de RMC Info : « Ensemble, c’est le seul mot magique qu’il faut avoir, avec l’innovation » ?
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