La santé et la sécurité étant primordiales, la commission exécutive du CIO décide d’accélérer la planification de scénarios pour Tokyo 2020

Publié le 23 mars 2020 à 9h28 dans Communiqué de presse

Afin de préserver la santé de toutes les personnes concernées et de contribuer à contenir la COVID-19, la commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) a annoncé aujourd’hui que le CIO allait accélérer la planification de scénarios pour les Jeux de Tokyo 2020.

Ces scénarios portent sur la modification des plans opérationnels existants pour que les Jeux puissent débuter le 24 juillet 2020, ainsi que pour changer la date de début des Jeux. Cette étape permettra de mieux visualiser l’évolution rapide de la situation sanitaire dans le monde et au Japon. Cette étape servira de base pour prendre la meilleure décision dans l’intérêt des athlètes et de toutes les autres personnes concernées. 

D’un côté, d’importantes améliorations ont été constatées au Japon où la population réserve le meilleur accueil à la flamme olympique. Cela pourrait renforcer notre confiance en nos hôtes japonais et nous pourrions, sous réserve de certaines restrictions en matière de sécurité, organiser les Jeux Olympiques dans le pays, tout en respectant notre principe de protection de la santé de toutes les personnes concernées.

De l’autre côté, on constate une augmentation considérable du nombre de cas et de nouvelles flambées de COVID-19 dans différents pays et sur différents continents. Cela a conduit la commission exécutive à la conclusion que le CIO devait passer à l’étape suivante dans sa planification de scénarios possibles.

Un certain nombre de sites essentiels pour la tenue des Jeux pourraient ne plus être disponibles. La question des millions de nuitées déjà réservées dans les hôtels est extrêmement difficile à gérer, et le calendrier sportif international dans 33 sports olympiques au moins devrait être adapté.  Et ce ne sont là que quelques-uns des nombreux, très nombreux défis à relever. 

Par conséquent, après étude des différents scénarios possibles, il faudrait le total engagement et la pleine coopération du comité d’organisation de Tokyo 2020 et des autorités japonaises, ainsi que de toutes les Fédérations Internationales (FI) et de tous les Comités Nationaux Olympiques (CNO). Cela nécessiterait également l’engagement et la collaboration des diffuseurs détenteurs de droits et de nos sponsors TOP, dans le cadre de leur soutien continu et précieux au Mouvement olympique, ainsi que la coopération de tous les partenaires, fournisseurs et autres prestataires des Jeux. C’est dans cet esprit d’engagement commun des parties prenantes envers les Jeux Olympiques, et à la lumière de la détérioration de la situation mondiale, que la commission exécutive du CIO a lancé aujourd’hui l’étape suivante dans la planification de scénarios. 

Le CIO engagera, en coordination et en partenariat étroits avec le comité d’organisation de Tokyo 2020, les autorités japonaises et le gouvernement métropolitain de Tokyo, des discussions approfondies pour évaluer l’évolution rapide de la situation sanitaire mondiale et son impact sur les Jeux Olympiques, y compris le scénario d’un report. Le CIO est convaincu qu’il aura finalisé ces discussions dans les quatre prochaines semaines et apprécie grandement la solidarité et le partenariat des CNO et des FI pour soutenir les athlètes et adapter la planification des Jeux.

La commission exécutive a souligné qu’une annulation des Jeux Olympiques de Tokyo ne résoudrait aucun problème ni n’aiderait personne. Aussi l’annulation n’est-elle pas à l’ordre du jour. 

Après la réunion de la commission exécutive, le président du CIO, Thomas Bach, a écrit aujourd’hui à la communauté mondiale des athlètes afin de leur expliquer l’approche du CIO. 

Dans la lettre, Thomas Bach a indiqué une fois de plus que protéger la santé de toutes les personnes concernées et contribuer à contenir la propagation du virus est fondamental. Il a déclaré : « Les vies humaines ont la priorité sur tout, y compris sur la tenue des Jeux. Le CIO veut faire partie de la solution. C’est pourquoi nous avons fait de la protection de la santé de toutes les personnes concernées et de la contribution à l’endiguement du virus notre principe directeur. Je forme le souhait, et nous travaillons tous dans ce but, que l’espoir exprimé par tant d’athlètes, de CNO et de FI des cinq continents se réalise : que la flamme olympique soit là pour nous montrer la fin de ce tunnel obscur dont nous ne connaissons pas la longueur mais que nous traversons tous ensemble. »

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Roland Louvet, Expert et programmiste projet en grands événements sportifs

Je n’ai entendu aucun client de Dentsu tant au niveau Japonais, Français ou de Fédérations Internationales se prononcer, contrairement à Pierre Olivier Beckers, Dick Pound,ou encore les athlètes Canadiens et leur Comité Olympique Canadien qui annoncent, sans prononcer le mot « annulation » qu’ils ne sont pas en faveur d’une participation canadienne aux JO de Tokyo?

Est-ce que la Tour de Babel du Sport International se fissure avant même les 4 semaineq d’Omerta demandé par le CIO ? Est ce que le Versailles du Sport se prépare à une révolution? Et est-ce que notre Ministre des Sports Français, représentant le « Tiers-Etat » des JO de Paris 2024 endossera le rôle de Robespierre… même si elle connait la fin de son histoire?

Avons-nous l’intention, comme les canadiens, d’écrire une nouvelle page l’histoire et de nouvelle gouvernance du Sport international?

Resterons-nous fidèle aux JO de 1924 pilier de la candidature de Paris 2024, ou oserons-nous abolir la pyramide managériale de Pierre de Coubertin qui ne voulait aucune ingérence externe au Sport (pas d’influence politique, économique, marketing, environnementale et de santé)? Ainsi, accepterons-nous que les organisations supra-nationales (OMS, OMC, ONU, UNESCO) participent activement et officiellement à la nouvelle gouvernance du Sport international et français?

C’est un choix politique mais révolutionnaire qui attend les investisseurs japonais qui ont payé plus de 20 milliards de dollars pour l’accueil des JO de Tokyo 2020 sans retour en arrière possible?
Pas de report possible en septembre ou 2021, sans risque de Typhon, de perte de location de stade pro, de perte de milliers d’hébergement olympique vendus plan avec remise de clé en septembre… et pire risque de cannibalisation des droits marketing et TV des sponsors, Fédéraux (Roland Garros… LFP, championnats du Monde), Privés (ASO-Tour de France, RedBull…) ou ligues pro (NFL, NHL, NBA) voire universitaires (NCAA, Universiades, JOJ en interne….) …
Est-ce que le gouvernement Français est assez responsable pour nous affirmer qu’il assumera les dizaines de milliard d’euros d’investissement publics et privés des JO de Paris aussi bien qu’il prendra en charge les 1500€/mois annoncé la semaine dernière de perte d’exploitation des PME du Sport… au moment même où on découvre, cette semaine que 100% des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs du sport sont officiellement exclus de ce dispositifs de sauvegarde des emplois alors qu’ils représentent la grande majorité des forces vives de l’actuelle gouvernance de Paris 2024?

Est-ce que la position des Canadiens qui souhaitent se retirer des JO n’est pas la « plus responsable » et donc plus économique, pour un avenir d’un sport ni business, ni responsable, mais seulement social et sociétal?

N’est-ce pas plus efficace et immédiat que d’attendre l’hypothétique mise en place des 11 recommandations du rapport CESE de Bernard AMSALEM ET Mohamed MECHMACHE, déposé en juillet 2019 et probablement repris dans la future loi Sport et Société…

N’est-ce pas le temps de faire comme les canadiens, moins légiférer et laisser un peu plus tous les acteurs non fédéraux et non politique, le soin de faire évoluer la gouvernance du sport selon un marché social et libéral adapté à ce que l’on peut offrir à tous les français qui consomme du sport au delà des JO, des fédérations et des rêves de réélections de nos politiciens par le sport?

Roland Louvet Expert et programmiste en grands événements sportifs

Lisez cet article très pragmatique et hors contrainte politique ou devoir de réserve à l’organisation des JO.

Extrait du « Devoir » journal reconnu au Canada. :

https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/575536/un-cauchemar-olympique
Notez que
– Le premier Ministre « Abe » du Japon prononce, en premier le mot « annulation » ce dimanche, alors que le CIO et le mouvement Olympique se l’interdit.
– 45% des Japonnais ne sont plus en faveur des JO et de l’arrivée des dizaines de milliers de touristes, cela peut se comprendre…
– Et si l’impact de repli touristique post-corona virus et Post-JO 2020 perdure 4 ans, ne croyez vous pas qu’il faudrait penser à revoir les conclusions du rapport sur les retombées économiques de Paris 2024 écrit par le CDES et M. Andreff avant la turbulence du CIO… qui annonçait d’ici 2024, une centaine de milliers d’emploi et une dizaine de milliard d’euros de retombées économiques durables, hors sport, pour les hôteliers, musées et restaurateurs… bref, pour le tourisme Français, deuxième pilier de la candidature 2024.

Après les incendies économiques de Notre-Dame et du corona-virus, n’est il pas temps de demander officiellement aux français, si ils considèrent que les JO 2024 sont une nécessité nationale absolue, une opportunité ou un risque économique?

Pour mémoire, JO de Montréal’76 ont souffert de 2 chocs pétroliers (1974, 1976)… obligeant les élus locaux à allonger la durée de la taxe olympique et le remboursement des infrastructures jusqu’en 2006, et les Romains ont renoncé à leur candidature olympique 2024 quand la nouvelle maire de Rome, a pris acte, en 2017 qu’il fallait d’abord terminer de payer les jeux olympiques de 1960, avant de s’engager à nouveau.

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