« Eux aussi font le sport français… » avec Christophe Lepetit, Responsable des études économiques du CDES

Publié le 3 septembre 2019 à 9h44 dans Eux aussi font le sport français...

Elles/ils sont DG d’institution sportive, expert du sport business, avocat, chasseur de têtes, DG d’association d’élus locaux, lobbyiste, DTN, élu d’institutions sportives ou directeur des sports de collectivité territoriale, ils connaissent le sport français, ses enjeux, ses acteurs mais on les entend peu dans les médias. Olbia le blog a souhaité leur donner la parole afin d’en savoir plus sur leur parcours professionnel, leur vision du sport français, les enjeux de leur institution ou de leur entreprise. Nous poursuivons notre série « Eux aussi font le sport français… » avec Christophe Lepetit, Responsable des études économiques du CDES.

Apres avoir fait la formation du CDES, tu as été, de 2007 à 2010, responsable administratif pour les ligues Bourgogne et France-Compté de judo. Raconte nous cette première expérience pro…

J’ai occupé ce poste de façon concomitante avec mon Master 2 au CDES, qui privilégie, depuis de très nombreuses années, le côté professionnalisant de ses formations. J’ai ainsi été recruté par la FF judo, que je remercie d’ailleurs à nouveau de sa confiance, et mis à disposition des ligues de Franche-Comté puis de Bourgogne. 
Cette première expérience a été extrêmement enrichissante car elle m’a conduit à toucher à tout : gestion administrative et sociale, gestion financière, management de projets, relations instutionnelles que ce soit avec les équipes fédérales ou avec les partenaires privés. Cela a été très formateur, d’autant plus que la situation de ces structures n’était pas idéale avec des problèmes financiers et de gouvernance. Cette première étape m’a ainsi vraiment permis de toucher du doigt la réalité quotidienne des associations sportives. 
Par ailleurs, en tant que salarié de la fédération, je disposais aussi de quelques missions nationales, en lien direct avec le Secrétaire général, tel que le développement de la politique de mutualisation de l’emploi par le biais de groupements d’employeurs régionaux. 
Enfin, et ce n’est pas négligeable, ces 3 années m’ont aussi permis de développer mon réseau professionnel mais également de rencontrer des personnes (bénévoles ou salariés) qui sont devenues des amies. 
Au final, je pense que cette expérience me sert encore aujourd’hui dans mes attributions au CDES et je suis heureux d’avoir pu m’insérer sur le marché du travail dans le secteur sport de cette façon. 

A la suite de cette expérience, tu entres au CDES comme responsables des études économiques et des partenariats.Concrètement, quel est ton rôle ?

J’intègre en effet l’équipe du Centre en 2010. Comme tous mes camarades, j’interviens sur nos trois domaines d’activités. 
En premier lieu, évidemment, sur les études économiques. En tant que responsable de ce secteur, je suis souvent le premier interlocuteur quand des sujets de réflexion apparaissent. Les sujets sont ensuite répartis entre chaque membres de l’équipe en fonction de nos compétences respectives et de nos background. Nous avons la chance d’être une équipe très complémentaire ce qui nous permet de pouvoir postuler sur un large spectre d’études : d’une étude très « économique » à des études davantage sociologiques, présentant un caractère historique fort ou avec une dimension financière importante. Au même titre que mes collègues, je suis donc chargé de coordonner les études dont j’ai la responsabilité, ce qui implique de bien comprendre les attentes de nos commanditaires, de gérer les calendriers, d’assurer que nous disposons bien des données suffisantes pour travailler mais aussi de les analyser et de produire les livrables dans la forme souhaitée. Ce côté « co-construction » et le relationnel avec nos clients sont d’ailleurs des aspects que j’apprécie tout particulièrement dans le cadre de mes missions sur les études. 
J’interviens également dans nos  diverses formations en France et à l’étranger (Master 2 « Droit et Économie du sport », DU de « manager général de club sportif professionnel », DU de « stadium manager », MESGO et UEFA MIP) ainsi que dans nos autres programmes de formation. Je suis notamment impliqué sur les sujets de développement territorial par le sport, de relations entre le sport et les médias,  de régulation du sport professionnel et bien entendu d’impact du sport (pratiques, clubs professionnels et événements) sur le plan socio-économique. 
Enfin, je suis aussi responsable de la rubrique actualités économiques de la revue JuriSport que le CDES coedite avec Dalloz, ainsi que de la coordination d’un dossier annuel sur l’économie du sport professionnel. De façon plus ponctuelle, je peux aussi rédiger, seul ou avec des collègues, des articles ou chapitres d’ouvrage. 
Au final, cette multiplicité de tâches rend le travail très diversifié et cela permet d’éviter de sombrer dans la routine ou de s’ennuyer ! 

Pour travailler au CDES, faut-il nécessairement y avoir fait ses études ?

Non, pas nécessairement. Nous avons d’ailleurs plusieurs salariés qui ont intégré la structure sans avoir au préalable frequenté nos formations (deux personnes de l’équipe économique sont d’ailleurs dans ce cas de figure actuellement). En revanche, il peut arriver que ces personnes suivent l’une des formations après leur intégration. A tout le moins, il est vivement conseillé pour chacune personnes du CDES (titulaire de l’un de nos diplômes ou pas) de participer à des sessions des différents diplômes car c’est très certainement la meilleure formation continue qui soit pour nous. Avec cette activité de formation, nous avons la chance de pouvoir rester connecté à l’actualité de notre secteur et de savoir comment les parties prenantes travaillent au quotidien. 

Quels sont les enjeux du CDES dans les prochains mois ou années ?

A très court terme, nous allons devoir assurer nos missions récurrentes à savoir le lancement de nouvelles promotions de certains de nos diplômes (en particulier le M2 « Droit et Économie du Sport », le DU de manager général de clubs sportifs professionnels et l’UEFA MIP) et la livraison de nombreuses missions de conseil juridique et économique dont certaines sont très attendues. 
A moyen et long termes, nous devons pérenniser nos activités tout en veillant à les adapter à un monde et un secteur sport en mouvement permanent. Cela veut dire adapter les contenus de nos formations mais également évoluer dans notre façon d’accompagner nos étudiants dont les profils sont extrêmement hétérogènes. Cela veut aussi dire continuer à explorer, en collaboration avec notre laboratoire de recherche, de nouveaux champs ou de nouvelles méthodes de travail sur le volet des études économiques par exemple. Sur ce plan là, les collaborations que nous développons avec d’autres structures de conseil ou d’autres universités sont aussi extrêmement enrichissantes. Et, puisque c’est fortement ancré dans l’ADN de notre structure depuis notre création, nous devons continuer à créer et innover afin d’accompagner le secteur sport dans son évolution pour contribuer à en améliorer le fonctionnement et la gouvernance. Nous avons ainsi de très nombreux projets à l’international, en particulier en matière de formation. 
Tout cela est extremement motivant d’autant plus que nous cherchons à poursuivre notre développement tout en veillant à ce que chacun des collaborateurs du Centre puisse s’épanouir professionnellement et personnellement. 

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