CP : 3ème Baromètre Foot Pro UCPF – Impacts économiques et sociaux du football professionnel français – ENTRE OMBRE ET LUMIERE

Publié le 30 mars 2015 à 17h57 dans Communiqué de presse

COMMUNIQUE DE PRESSE

3ème Baromètre Foot Pro UCPF – EY

Impacts économiques et sociaux du football professionnel français

ENTRE OMBRE ET LUMIERE

Paris, le 30 mars 2015 : l’UCPF et EY dévoilent aujourd’hui la 3ème édition du « Baromètre Foot Pro » consacré aux impacts économiques et sociaux du football professionnel en France (saison 2012-2013). Son objectif est d’analyser la réalité économique du football professionnel en France et de dresser un panorama de l’emploi et des flux économiques que génère ce secteur.

L’UCPF et EY ont ainsi repris le pouls des 44 clubs professionnels français (Ligue 1, Ligue 2 et National à statut professionnel), des collectivités dans lesquelles s’exerce leur activité, ainsi que de nombreux acteurs au plan national (médias, équipementiers sportifs, acteurs du BTP, opérateurs de jeux, prestataires de sécurité, de restauration et de services aux clubs et aux supporters etc.) qui composent la filière.

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Principaux chiffres

Pour la saison 2012-2013, la filière Foot Pro a atteint un chiffre d’affaires total de 6 milliards d’euros, en hausse de 19% par rapport à la saison 2010-2011, soit plus que l’industrie du livre, du cinéma ou des jeux vidéo.

L’ensemble de l’économie autour des 44 clubs professionnels génère, directement ou indirectement, plus de 26 100 emplois (1 000 supplémentaires par rapport à l’édition précédente).

Les contributions fiscales et sociales liées à l’activité des clubs s’élèvent à 1,54 milliard d’euros pour l’ensemble de la filière, la moitié de ces recette étant portée par les clubs et leurs salariés.

En détail

Une croissance en trompe-l’œil

Au seul niveau des clubs, les postes de recettes augmentent de 20,8% : les droits audiovisuels enregistrent une croissance de 4%, alors que le sponsoring et les recettes des matchs inversent la tendance par rapport à la baisse observée en 2012 (respectivement +8% et +7%).

Toutefois, il faut noter que cette croissance du chiffre d’affaires des clubs professionnels sur la saison 2012-2013 est, en réalité, portée par l’essor économique du PSG, qui représente 27% du CA direct et indirect de la filière. Sans le 5ème club européen (en CA), le CA des clubs de L1 et L2 aurait connu une baisse de 3,7%…

Un modèle économique qui bride le développement de la filière toute entière

Le football professionnel français subit une forme de « dé-compétitivité structurelle », avant tout provoquée par un niveau de charges largement supérieur à ses concurrents européens. En conséquence, les clubs français ne parviennent pas à recruter les meilleurs talents, ce qui a pour effet de brider les résultats sportifs, limiter les recettes, favoriser les déficits et restreindre la capacité d’investissement des clubs.

«  Malgré les efforts significatifs des clubs et certains résultats positifs, la compétitivité du football professionnel français s’est dégradée vis-à-vis de ses principaux concurrents européens, à cause notamment d’un environnement fiscal et social défavorable », souligne Philippe Diallo, directeur général de l’UCPF.

Le foot pro reste pourtant un contribuable important

Le total des contributions fiscales et sociales des clubs professionnels s’élève à 1,54 milliard d’euros, soit 18% de plus qu’en 2010-2011, et 40% de plus qu’en 2008-2009. Pour 2 euros de chiffre d’affaires : 1 euro de contribution fiscale et sociale. La moitié de ces recettes fiscales et sociales est portée par les clubs eux-mêmes (et leurs salariés) et le reste par les fournisseurs, partenaires ou médias.

Le jour de match, générateur de recettes et d’emplois locaux

Les jours de match (championnat, coupes nationales ou compétitions européennes) ont un impact considérable sur les recettes à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur des stades : dépenses de restauration du public (129 M€ pour la saison 2012-2013, soit +4%), commerces (29M€, +4%) ou transport collectif (51M€, +5%) font partie des principaux bénéficiaires. En outre, l’essentiel des emplois générés par les clubs professionnels l’est au niveau local (11 746 emplois, soit 45% des emplois de la filière). Ces emplois sont d’autant plus précieux pour les territoires qu’ils ne sont pas délocalisables…

Le club : vecteur de notoriété et d’aménagement du territoire

100% des collectivités interrogées confirment l’impact décisif du club sur la notoriété de leur territoire. Elles reconnaissent également l’effet du club sur leur économie locale (94% en 2014 contre 71% en 2012). Enfin, 63% d’entre-elles estiment que leur club et son stade ont un effet significatif sur l’aménagement du territoire, en accompagnant notamment la revitalisation de certains quartiers.

« Ce troisième Baromètre Foot Pro démontre à quel point le football professionnel constitue une filière économique puissante et unique, mais pourtant loin de réaliser tout son potentiel. Malgré son impact médiatique, son rôle dans le quotidien de millions de Français, ses effets sur l’aménagement des territoires, son ambition se heurte à un environnement concurrentiel désormais mondialisé et totalement libéralisé », évoque Marc Lhermitte, associé EY et auteur de l’étude.

La responsabilité sociale des clubs en action

La contribution économique des clubs se traduit également sur le champ de la responsabilité sociale : sur la saison 2012-2013, le foot pro a entrepris 950 opérations de valorisation du foot amateur, touchant 3 500 clubs. Au-delà de leur cercle naturel, les clubs interviennent dans de multiples champs : intégration, lutte contre le racisme, soutien aux associations locales. En 2012-2013, 860 opérations ont ainsi été menées pour soutenir des causes caritatives locales, nationales et internationales.

« La sphère d’influence du football professionnel français ne se mesure donc pas seulement en revenus générés et en emplois créés. Les clubs exercent une responsabilité sociale individuelle et participent à des programmes collectifs au cœur de leur territoire et dans le quotidien des populations », indique Philippe Diallo.

Les médias : TV et radio en première ligne, la presse écrite en recul

Les médias, paris, jeux vidéo et équipements sportifs constituent les piliers de l’économie élargie du football professionnel. Au total, le chiffre d’affaires de cette économie « nationale » pèse près de 4 milliards d’euros et représente près de 9 000 emplois. Le marché des paris enregistre une hausse significative, tant pour les jeux en dur (+43% de chiffre d’affaires) que ceux en ligne (+92%).

Avec 1,1 milliard d’euros générés par le spectacle du football professionnel français, les médias TV constituent le 1er poste de recettes (+4% par rapport à la saison 2010-2011) tandis que la baisse des revenus de la presse quotidienne régionale et nationale se poursuit (-8% au total).

Le numérique, nouvelle révolution du foot français ?

Les diffuseurs (historiques ou nés sur le web) cherchent à démultiplier le spectacle foot par des contenus diversifiés (par cible, par moment, par écran) et ce pour étendre l’audience au-delà du direct (90% de la diffusion). Ainsi, plus de 20 millions d’internautes ont visité au moins un site sportif en 2013, auxquels s’ajoutent les réseaux sociaux, plateformes vidéo, sites des clubs (17 millions de fans Facebook pour la page PSG, par exemple).

Dans les clubs, l’innovation est au rendez-vous, avec notamment le suivi des données physiques et physiologiques des joueurs, en direct et en continu. Enfin, la révolution numérique est à l’œuvre dans les stades : à l’instar des enceintes sportives américaines, les stades français modernes seront connectés, tel le futur Stade des Lumières de Lyon, avec ses 300 écrans et 500 bornes WiFi capables de supporter 25 000 connexions simultanées.

Pour Marc Lhermitte, « les médias numériques se situent au carrefour de l’émotionnel et du fonctionnel et l’explosion des usages digitaux est concomitante du rajeunissement et de la diversification des publics traditionnels, à l’image de ce qu’avaient apporté les premières plateformes de jeux vidéo voici vingt ans».

Découvrez le 3ème Baromètre Foot pro UCPF-EY dans son entier :

http://s.ucpf.fr/ucpf/file/201503/3e_Barometre_Foot_Pro_-_UCPF_-_EY_-_Mars_2015.pdf

Contacts presse

  • UCPF : Marie-Laure Houari – Responsable communication

Tél. : +33 1 55 73 32 37 / 06 76 48 17 90    Email : mlhouari@ucpf.fr

Périmètre et méthodologie de l’étude

Les données sont extraites d’une centaine de publications, parmi les plus récentes et disponibles au moment de la réalisation finale du Baromètre au cours de l’année 2014. Les données de la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) sont donc celles de la saison 2012-2013, en attendant la publication officielle des chiffres de la saison 2013-2014. L’enquête qualitative repose sur 23 questionnaires administrés auprès des clubs et 17 auprès de collectivités, offrant ainsi une couverture très large de territoires, tailles de clubs et enjeux économiques ou sociaux. Cette enquête a été complétée par 15 entretiens individuels recueillant la vision des acteurs et observateurs de la filière du football professionnel français.

A propos de l’UCPF – www.ucpf.fr@UCPFoot

Créée en 1990 avec la volonté de faire entrer le football de clubs dans la modernité, l’Union des Clubs Professionnels de Football (Ligue 1 et Ligue 2) a pour mission :

  • de défendre les intérêts généraux et particuliers des clubs de football notamment au sein des Instances du football,
  • d‘apporter aux instances toutes propositions concernant les clubs,
  • de resserrer les liens de solidarité entre les membres de l’Union,
  • d‘étudier les questions sociales, économiques, juridiques et professionnelles qui lui sont soumises et la recherche de tous les moyens propres à les résoudre dans l’intérêt des clubs.

L’UCPF est présidée depuis 2008 par Jean-Pierre Louvel (Président du Havre A.C). Philippe Diallo (membre permanent) en est le Directeur général.

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