« Eux aussi font le sport français… », Benoît Eycken, fondateur et directeur associé d’Alizéum

Publié le 26 août 2014 à 10h54 dans Eux aussi font le sport français...

Ils sont lobbyiste, DTN, DG d’institution sportive, avocat, chasseur de têtes, DG d’association d’élus locaux, directeur des sports de collectivité territoriale, ou expert du sport business, ils connaissent le sport français, ses enjeux, ses acteurs mais on les entend peu dans les médias.
Olbia le blog a souhaité leur donner la parole afin d’en savoir plus sur leur parcours professionnel, leur vision du sport français, les enjeux de leur institution ou de leur entreprise.

Nous poursuivons notre série « Eux aussi font le sport français… » avec Benoît Eycken, ancien entraîneur de ski acrobatique, biochimiste et entrepreneur, fondateur et directeur associé d’Alizéum (http://www.alizeum.com), agence conseil en communication dans le sport et la santé.

benoit eycken

 

Olbia le Blog : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?

Benoît Eycken : Ma formation de Biochimiste (avec une thèse obtenue à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes) fut un tremplin pou ma vie active. En 30 ans, j’aurai exercé plus de 4 métiers différents :

Je rentre dans la vie professionnelle en 1984 au sein du groupe pharmaceutique Roussel UCLAF et j’ai passé 6 années en recherche appliquée dans les biotechnologies sur l’activité biologique des cytokines, les médiateurs de l’immunité, et j’ai terminé responsable de laboratoire.

Durant ce temps, je pratique le ski acrobatique, gagne le trophée du Comité de Paris en ski de bosses en 1987 et, sans talent pour embrasser une carrière internationale, je passe le diplôme d’entraineur fédéral de ski acrobatique. Sur ce terrain de jeu, je rencontre Sébastien Foucras (qui deviendra Vice-champion Olympique à Nagano en 98) avec qui je mène, ainsi depuis 30 ans, des aventures extraordinaires.

En 1991, après une formation en marketing Pharmaceutique à Lyon, je prend la responsabilité de la gamme de nutrition artificielle, comme chef de produits au sein des laboratoires Sopharga.

J’y suis resté 5 ans dont 2 années comme directeur Marketing.

A 36 ans, en aout 1995, je crée Alizeum agence conseil en communication prévention santé puis avec Sébastien Foucras en 1999 nous créons Alizeum Sport, agence d’événementiel et de marketing sportif. Nous enchainerons en 2003 avec la création de l’agence de voyage Alizeum Travel.

OLB : Que fait Alizeum exactement ?

BE : Alizeum exerce 5 activités complémentaires depuis bientôt 20 ans : 

  • le conseil en communication autour de la prévention de la santé & du sport. A ce titre nos clients sont principalement l’industrie pharmaceutique ou apparentés.
  • La mise en place du programme Sport – Santé en entreprise permettant la reprise de l’activité physique et une bonne hygiène de vie. Sous le nom de Be Wizz, ce programme se met en place sous sa marque propre ou en marque blanche.
  • La création d’événements sportifs autour des plus grands champions français : Evénement en nom propre Alizeum (Les Etoiles du Sport, la Yéti Race ou La Run & Bike Solidaire avec la FDJ…) ou à la demande de nos clients (Foulées de l’assurance, séminaires, incentive…)
  • Le conseil en marketing sportif (intervention de Champions, événement, sponsoring, communication…)
  • Le métier d’Agent de voyage pour les activités de l’agence Alizeum exclusivement

OLB : Vous êtes un véritable entrepreneur. Votre réussite dans le sport, selon vous, tient à quoi ? A vos idées ? Votre persévérance ? Votre vision ?  Le plaisir que vous prenez au quotidien ? Aux sportifs ? Au travail ?

BE : La réussite est le plus souvent multi factorielles… et c’est aussi le cas pour l’agence Alizeum.

J’ai appris dans mon domaine qu’est le service, qu’il faut créer son entreprise dans son domaine d’expertise (source de réseau et de compétence à vendre). Créer son entreprise avec un 1er client actif et ne pas avoir besoin d’argent la première année pour ne pas solliciter les banques…

Professionnellement, nos 3 clés de succès sont : la création de Valeur Ajoutée, se développer dans des niches nouvelles ou peu convoitées et ne pas prendre plus d’un risque financier/an.

Chef d’entreprise, c’est avant tout un état d’esprit où se mélange responsabilité et prise de risque. Il est indispensable de bien s’entourer et de développer une attitude d’adaptabilité, façon couteau Suisse : avoir un peu de compétence dans tous les domaines : création, développement, juridique, social, commercial, relation publique, management, gestion.

Alizeum a créé son succès sur ses valeurs : Innover, Oser et ne rien lâcher !

Notre succès tient avant tout dans la complicité et la complémentarité que nous avons développé avec Sébastien Foucras, qui dirige Alizeum à mes cotés depuis 15 ans. Une aventure créée autour du respect, de la solidarité et de l’esprit d’équipe. Comme pour la performance sportive : le plaisir doit demeurer au cœur du quotidien. C’est la base et l’énergie nécessaire pour franchir tous les obstacles qui se présentent à nous.

Ma vision Alizeum pour demain : Le grand public, le digital et l’international… L’avenir est à la spécialisation, au développement de niches vers l’international avec intégration des nouveaux modes de communication tournés vers le digital et les réseaux sociaux.

Pour nous cela s’exprimera par 5 points :

  1. Développer notre programme sport-santé Be Wizz (http://bewizz.com) en France et sous sa marque originelle en Europe. 
  2. Développer nos événements grand public sous le label « Etoiles du Sport » permettant de transmettre l’état d’esprit des Etoiles vers le grand public.
  3. Cultiver nos compétences autour du sport de haut niveau pour toujours mieux conseiller les annonceurs.
  4. En communication santé, la demande a évoluée : d’une demande locale – nationale, nous faisons face depuis 5 ans à une demande globale – Européenne et nous devons nous adapter à développer nos compétences en conseil à l’international.
  5. Le digital s’est imposé à toutes les agences de communication. 2 axes sont abordés pour développer notre compétence : acquisition de compétences interne et développement de partenariats avec des PME ultra spécialisées. 

OLB : Les Etoiles du Sport (http://www.lesetoilesdusport.com), que vous avez créés il y a plus de dix ans avec Sébastien Foucras, est le projet « phare » d’Alizeum. Comment le voyez-vous dans dix ans ? Existent-ils d’autres exemples similaires à l’étranger ?

BE : Depuis 13 ans, nous ne constatons pas d’exemple similaire à l’étranger… Les Etoiles du Sport demeurent aujourd’hui une exception française, dont nous sommes fiers.

Chaque année nous cultivons l’insatisfaction et améliorons notre événement. Pas une année sans nouveauté !

Nous pensons à l’avenir tous les jours… Où serons-nous dans 10 ans ? 

Notre devoir : Conserver nos fondamentaux, développer les services formation aux jeunes espoirs, soutenir la reconversion des athlètes de haut niveau et aider les sportifs de haut niveau blessés. 

Notre volonté : impliquer largement le grand public dans l’aventure des Etoiles et favoriser les rencontres entre champions et amateurs de sport.

Notre souhait : des étapes à l’international…

A terme l’événement devra nous échapper pour grandir encore plus haut, mais surtout ne jamais disparaître.

OLB : Si demain vous étiez nommé ministre des sport, quelle serait votre 1° mesure ?

BE : Priorité à la pratique du sport chez les jeunes avant l’entrée dans la vie « active ».

En partenariat avec le ministère de l’Education, placer le sport dans la pratique quotidienne des jeunes.

  • Dynamiser le sport scolaire et en particulier proposer des activités sportives encadrées durant les temps libres dès le plus jeune âge.
  • Mettre à l’honneur et développer le sport universitaire
  • Multiplier la formation d’encadrants au sport scolaire et universitaire pouvant intervenir à l’école et en club.

Développer prioritairement des synergies de financement public-privé pour la création de structures d’accès au sport pour les jeunes et les actifs, et la création de postes d’encadrement à la pratique d’activité physique ou sportive.

 

 

Un commentaire

Miche Peny

Je suis bien sur entièrement d’accord avec Benoit Eycken pour le sport avant de rentrer dans la vie active, car le sport quand il est bien fait est une bonne école de vie; Quand on sait souffrir,quand on sait se surpasser dans le sport pour arriver au sommet de ses possibilités,après dans la vie de tous les jours, on sait se motiver pour réussir et on ne coince pas au moindre grain de sable dans les rouages, Pour cela il faut une bonne éducation sportive faite par des gens passionnés et motivés. Si l’éducateur n’est pas passionné il ne peut pas motivé ses élèves à faire du sport. On voit trop d’éducateurs sportifs avec la cigarette et cela pour moi c’est inadmissible. Alors que le sport, est justement un moyen d’éducation pour éviter de fumer pour être plus performant, le tabac conduit souvent a goûter de la drogue, douce au départ. Il y a un gros travail a faire de ce coté là, mais quand on voit dans le milieu médical tous ceux qui fument,on se dit qu’il y a du travail a faire

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