« Eux aussi font le sport français… » Marine Lallement, fondatrice et DG de Fast Sport

Publié le 25 juillet 2014 à 9h03 dans Eux aussi font le sport français...

Ils sont lobbyiste, DTN, DG d’institution sportive, avocat, chasseur de têtes, DG d’association d’élus locaux, directeur des sports de collectivité territoriale, ou expert du sport business, ils connaissent le sport français, ses enjeux, ses acteurs mais on les entend peu dans les médias.
Olbia le blog a souhaité leur donner la parole afin d’en savoir plus sur leur parcours professionnel, leur vision du sport français, les enjeux de leur institution ou de leur entreprise.

Nous poursuivons notre série « Eux aussi font le sport français… » avec Marine Lallement, fondatrice et dirigeante de Fast Sport (www.fast-sport.fr).

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Olbia le blog : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel qui vous aura vu travailler dans l’évènementiel sportif avant de monter FAST Sport ?

Marine Lallement : Après un début de carrière dans l’import-export, j’ai rapidement rejoint l’organisation du Tour cycliste féminin. J’y ai fait mes armes dans l’organisation d’événements sportifs au sein d’une structure où la polyvalence était de mise, comme c’est le cas dans la majorité des entités sportives : gestion des équipes sportives et opérationnelles, protocole, relations avec les villes hôtes, mais aussi gestion administrative. C’était passionnant. J’ai ensuite travaillé au sein d’un média b2b spécialisé sport business en organisant les premières conférences sur le sponsoring sportif à Paris réservées aux acteurs du sport. J’ai alors constaté que cela ne répondait qu’à une partie des besoins d’information et de spécialisation des professionnels. Tous les secteurs d’activités – comme l’assurance, la banque …- disposaient de centres de formations dédiés, sauf le sport. J’ai donc décidé de positionner FAST sport comme un maillon complémentaire de l’écosystème du sport business et de proposer des sessions de spécialisation.

OLB : C’est quoi FAST sport exactement ?

ML : FAST sport est donc le centre de formation « métiers » et de spécialisation destiné aux professionnels de l’économie du sport. Notre métier est la formation professionnelle tout au long de la vie. Nous proposons des sessions collectives ou sur-mesure en marketing sportif, communication, droit du sport, vente et management mais également une branche entièrement dédiée à l’apprentissage des langues étrangères spécialisées sport. Concrètement, nous contribuons à la professionnalisation des collaborateurs des clubs, fédérations, organisateurs, médias mais aussi des marques sponsors.

OLB : Comment vous différenciez-vous de vos concurrents si vous en avez et comment les écoles de commerces et les Universités vous perçoivent-elles ?

ML : Notre positionnement est à la fois différent et complémentaire. Différent car FAST sport n’est pas une école et ne délivre pas de masters en Management du Sport. Et nous sommes également complémentaire car, une fois diplômés et en activité, nous contribuons à la professionnalisation, à la spécialisation et à l’approfondissement des compétences des collaborateurs dans le cadre de leurs fonctions. C’est de la formation b2b professionnalisante, pas du diplômant.
Organisme agréé, les sessions sont financées par le biais du budget formation dont dispose toute entreprise ou par le DIF. C’est donc un dispositif facilement accessible à tous les collaborateurs.

OLB : Quels sont les intervenants que vous recrutez et sur quels critères ?

ML : A chaque thématique son spécialiste ! Nous sélectionnons les meilleurs experts en fonction du programme, avec une attention toute particulière sur leur pédagogie et leurs compétences pratiques. Il s’agit de pros qui parlent à des pros !
Par exemple, depuis la création de FAST sport, nous travaillons avec Fabrice Rizzo et Jean-Michel Marmayou, spécialistes en droit du sport. Leurs compétences avérées sur les contrats de sponsoring ou de droits à l’image nous ont permis de former de nombreux juristes mais aussi des chargés de sponsoring sur ces thématiques juridiques pointues.
Pour notre branche « langues », nous avons constitué une équipe de formateurs expérimentés, natifs et spécialistes du sport. C’est une garantie de qualité pour des clients dont le cœur de métier est le sport !

OLB : La formation continue est-elle une pratique courante dans le sport français, notamment par rapport à d’autres domaines professionnels ?

ML : Le monde du sport étant issu du bénévolat, cela n’est pas encore un réflexe pour toutes les entités sportives. Néanmoins, depuis la création de FAST sport en 2007, j’ai observé une véritable évolution et une professionnalisation des acteurs de l’économie du sport. Et plus les collaborateurs sont pointus et professionnels, plus ils sont en demande de formation complémentaires pour évoluer et acquérir de nouvelles compétences.
Nous fonctionnons sur les budgets formation des entreprises, il est donc dommage de ne pas utiliser ces fonds qui participent à l’acquisition de compétences et à l’évolution des métiers du sport.

OLB : Si demain vous étiez nommé ministre des sports, quelle serait votre première mesure ?

ML : Quelle ambition !
Les français sont sportifs, aiment le sport, mais la France s’avère finalement une nation peu sportive en termes de supporters et d’engouement. En favorisant et valorisant la pratique du sport à l’école, la pratique amateur remplirait pleinement son rôle dans l’éducation et la santé et le sport professionnel serait enfin reconnu comme un secteur économique dynamique et l’accueil des grands événements sportifs participerait au rayonnement de la France et à son économie.

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