Eux aussi font le sport français…Basile Lenoir, Directeur juridique de la fédération française de golf

Publié le 9 juillet 2014 à 14h22 dans Eux aussi font le sport français...

Ils sont lobbyiste, DTN, DG d’institution sportive, avocat, chasseur de têtes, DG d’association d’élus locaux, directeur des sports de collectivité territoriale, ou expert du sport business, ils connaissent le sport français, ses enjeux, ses acteurs mais on les entend peu dans les médias.
Olbia le blog a souhaité leur donner la parole afin d’en savoir plus sur leur parcours professionnel, leur vision du sport français, les enjeux de leur institution ou de leur entreprise.

Nous poursuivons notre série « Eux aussi font le sport français… » avec Basile Lenoir, 39 ans, Directeur juridique de la fédération française de golf (http://www.ffgolf.org).

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Olbia le Blog : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?

Basile Lenoir : Après une maîtrise en droit des affaires et fiscalité j’ai commencé mon parcours professionnel dans un cabinet d’avocats DUBARRY LE DOUARIN VEIL.

J’ai été recruté par la FFGolf en 2000 en tant que juriste et j’occupe actuellement le poste de Directeur Juridique et Vie fédérale et membre du Comex.

La FFGolf comptait à l’époque 270 000 licenciés, 400 000 aujourd’hui.

Ma première feuille de paie date de 1989 lorsque j’étais ramasseur de balles à Roland GARROS. Une expérience inoubliable dans les coulisses du monde sportif de l’organisation d’événements.

OLB : En quelques mots, quel est le quotidien du directeur juridique et Vie fédérale de la Fédération Française de golf ?

BL : Le juridique est un service support et transversal. L’environnement fédéral est spécifique en raison de notre statut d’organisme de droit privé chargé d’une mission de service public. Ma mission consiste à accompagner des projets très diversifiés, faire le lien entre les différents services et interlocuteurs externes pour choisir le bon cadre contractuel. La FFGolf gère le Golf National son centre technique fédéral, qui accueille chaque année l’ALSTOM Open de France.

Pour la Vie fédérale (siège fédéral, assistance aux clubs et licenciés), nous organisons en plus de l’Assemblée Générale annuelle des réunions d’échanges et d’information en région avec les gestionnaires de clubs qui sont plus de 700 en France.

Le management fédéral fonctionne en duo « élu bénévole /permanent salarié » pour animer les commissions. La fonction RH est détachée du juridique.

OLB : Dans votre domaine, quels sont les grands enjeux de la FFG ?

BL : Nous avons mené de grandes actions à dominante juridique pour la filière économique du golf : signature de la Charte sur l’eau, partenariat entre la ffgolf et les représentants des enseignants, étude du poids économique du golf avec le BIPE, réforme de la fiscalité foncière des golfs. Notre sport ne peut se développer sans une exploitation fluide et sécurisée des équipements.

Le nombre de licenciés ne progresse plus depuis 3 ans et nous travaillons sur un plan marketing et d’animation réseau pour repartir à la hausse. La licence représente aujourd’hui 75 % (17M€) de notre budget fédéral.

Suite à un contentieux devant l’Autorité de la concurrence, les licenciés sont toujours assurés en responsabilité civile mais plus en Individuel Accident. Nous avons le souci d’améliorer cette situation qui devra passer par une modification du code du sport.

OLB : Le Golf revient aux JO à partir de 2016 à Rio, la Ryder Cup se déroulera en France en 2018 et un grand champion français semble éclore avec Victor Dubuisson. Tout cela doit être de bon augure pour la poursuite du développement du golf en France, non ?

BL : Tous les voyants sont au vert, ces grands projets sont en cours de préparation, on a coutume de dire qu’il faut pour développer le golf dans un pays la réunion de plusieurs facteurs : des équipements de qualité, une bonne météo, de grands champions et beaucoup de patience.

OLB : Si demain vous étiez nommé ministre des sports, quelle serait votre première mesure ?

BL : Sans hésiter, placer le sport et ses valeurs à l’école comme une grande cause nationale.

Je rêve d’un rythme scolaire et universitaire qui s’arrêterait tous les jours à 15h00 pour faire place aux activités sportives en liaison avec les clubs. Une utopie… ?

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