14 élus qui vont changer le sport français en 2014 – N°2. Laurent Beauvais : la Basse-Normandie accueille les Jeux équestres mondiaux !

Publié le 22 janvier 2014 à 10h24 dans Institutions

On dit souvent que les hommes et femmes politiques français se préoccupent peu du sport. Certains d’entre eux jouent pourtant un rôle fondamental dans son développement et son financement. Et parfois sans même que le monde du sport s’en rende compte ! Pour débuter l’année 2014, Olbia – Le blog vous présente donc 14 élus politiques, locaux et nationaux, de gauche et de droite, qui devraient marquer le sport français durant les prochains mois.

Laurent Beauvais, Président du Conseil régional de Basse-Normandie

Ce qui va se passer en 2014. On n’en parle pas encore beaucoup mais l’événement est l’un des plus prestigieux du sport international et il est inédit en France. Du 23 août au 7 septembre, la Basse-Normandie accueillera les Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014, soit 15 jours de compétitions et 1 000 cavaliers dans huit disciplines différentes (saut d’obstacles, dressage, concours complet, attelage, endurance, para-dressage, etc.). Plus de 500 000 spectateurs assisteront aux épreuves et 500 millions de téléspectateurs les regarderont à la télévision. Depuis la création des JEM en 1990 (ils se tiennent tous les quatre ans), c’est la première fois que la France les accueille alors qu’elle y a toujours brillé en termes de résultats sportifs (elle est la 4e nation au classement des médailles remportées aux JEM). Pour en obtenir l’organisation, le rôle du Conseil régional de Basse-Normandie et de son président, Laurent Beauvais, a été déterminant. Dès la phase de candidature, ils se sont placés au cœur du projet et en ont été les acteurs clefs – une ambition atypique pour une région française, les grands événements sportifs étant habituellement le domaine des villes et des communautés d’agglomération. Le Conseil régional est logiquement devenu le premier financeur de la manifestation (avec un soutien annoncé à 15 M€) et Laurent Beauvais en préside le comité d’organisation. Sous son impulsion, les Jeux ont été préparés comme un événement populaire et fédérateur pour l’ensemble de la région. De multiples sites de Basse-Normandie accueilleront ainsi les épreuves sportives ou de démonstration, notamment Caen, le Haras du Pin, la vallée de l’Orne, la Baie du Mont-Saint-Michel, Saint-Lô ou Deauville. Les JEM contribueront aussi au développement économique et touristique de la région. Ils ont notamment été conçus comme un remarquable outil de promotion et valorisation de la filière équine normande (8 000 éleveurs, 4 400 entreprises, un chiffre d’affaires annuel de 620 M€). On notera enfin que Laurent Beauvais, avec l’aide de son Directeur général, Fabien Grobon, n’a pas hésité à innover dans le financement de l’événement en allant chercher un sponsor-titre, l’entreprise américaine Alltech, pour un partenariat de 10 M€ qui abonde directement le budget des JEM.

Quel enjeu pour le sport français ? Les Jeux équestres mondiaux s’inscrivent dans une prestigieuse série de compétitions sportives organisées par la France durant les cinq prochaines années : Mondiaux d’aviron en 2015, Euro de football en 2016, Mondiaux de handball en 2017 et Ryder Cup de golf en 2018. Dans cette liste, les JEM constitueront certainement un événement de référence quant à l’investissement d’une collectivité dans le sport afin d’exposer ses savoir-faire économiques, renforcer ses atouts touristiques et améliorer son image, aussi bien nationalement qu’internationalement. L’exemple est d’autant plus intéressant que la Basse-Normandie n’est pas une des plus grosses ou riches régions de France (avec 1,4 million d’habitants, elle se classe au 17e rang en termes de population). Cela ne l’a pas empêché de se lancer dans une candidature ambitieuse et de faire d’un événement sportif de dimension mondiale un levier de développement pour sa région. Un modèle de partenariat entre sport et territoire et de marketing territorial qui pourrait inspirer d’autres collectivités françaises à en faire de même dans les prochaines années.

Un commentaire

sportpediafr

Sait-on les bénéfices escomptés pour la région en termes de revenus ?
En d’autres termes : est-ce que ces 15 millions d’euros vont être rentabilisés à court, moyen ou long terme ?

Et bravo pour l’excellente qualité de votre blog !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *